Pour éviter le stress et être plus heureux : simplifiez votre vie !
Article invité rédigé par la sophro-analyste des mémoires prénatales, de la naissance et de l’enfance Sylvie Rumin.
Je reviens d’un enseignement de sa Sainteté Gyalwang Drukpa, au Centre Culturel Bouddhique de Rennes. Bien sûr il a rappelé quelques grandes lignes des fondements du Bouddhisme. Mais j’ai beaucoup apprécié son humour lorsqu’il ramenait l’enseignement du Dharma à une action simple : Simplifier notre vie ! Cela nous rend plus compassionnels, nous donne plus d’amour, plus de plaisir à ce que nous faisons, bref, plus de joie et de sentiment de bonheur !
Il oublie (pardonnez mon insolence), que cette simplification de notre quotidien diminue notre stress, et nous donne plus de temps pour la contemplation !
Je reviens sur cet enseignement fondamental mais si contourné dans notre société de stress, car je l’avais déjà reçu deux fois auparavant, au cours de mes expériences méditatives.
J’aimerais vous relater une de ces méditations, qui m’a aidée à comprendre cet enseignement sans un seul mot, et qui a transformé ma vie.
Je rentrai ce jour en méditation au bord des larmes, en plein craquage émotionnel, n’arrivant pas du tout à savoir comment concilier tous les aspects de ma vie. Cela me bloquait, me stressait, me rendait incapable d’avancer, car aucune direction ne présentait une solution à tous mes désirs. Bref, je portais dans les mains comme un long parchemin enroulé : il s’agissait, symboliquement, d’une très longue liste exposant les détails de mes problèmes, un peu comme une équation à 20 lignes et 20 inconnues. Je ne suis pas dans les mathématiques, mais le principe est que cette équation était purement INSOLUBLE ! J’en étais très affectée, je m’acharnai donc à vouloir la résoudre.
Peu de temps après avoir fermé les yeux, me voilà comme transportée devant un très très vieil homme, assis en tailleur, édenté, presque chauve, assez maigre. Ce vieil homme me regarde alors, avec compassion et tendresse, avec ma longue liste de problèmes, et…. Eclate de rire ! C’était drôle de voir ses rares dents dans sa bouche grande ouverte ! C’était un de ces fou rires que je n’oublierai jamais, vous savez, ce type de crise de rire communicatif qu’on ne peut arrêter ! C’est là que sans un mot, j’ai compris ! Vous aussi ?
Il me suffisait tout simplement de laisser tomber ma liste, de tout lâcher ! Je me suis sentie profondément libérée, d’un poids énorme, avant d’être moi-même envahie d’une joie contagieuse et profonde. Je venais de résoudre mon équation à 20 inconnues ! En laissant tout tomber ! Puis le vieux sage m’a dit : « Dors maintenant, tu as besoin de te reposer » ! J’ai terminé mon après midi en sieste, et lorsque je me suis réveillée, je n’étais plus la même. Loin de mon état de stress au bord du burn out, je m’éveillais sereine et joyeuse.
Ceci vous paraitra peut être simpliste, car comme nous le rappelait si judicieusement Gyalwang Drukpa, nous les hommes n’aimons pas du tout ce qui est simple, et c’est pourquoi nous compliquons notre vie sans fin ! Mais je peux vous dire que quand on comprend cela, la vie change vraiment !
Alors, et vous, y-a-t-il une chose, au moins une, que vous faites par obligation, ou parce que vous pensez que tout va s’écrouler si vous ne le faites pas, dont vous pouvez vous dispenser aujourd’hui ? Ne faites pas cette chose, et goûtez ce qui change alors. Puis lâchez prise sur une deuxième chose, etc… Vous verrez, le monde ne s’écroule pas, la famille survit (clin d’œil aux mamans parfaites), vous n’êtes pas licencié, mais au contraire, vous vivez plus ! Tout se réorganise comme par magie sans cette chose auparavant indispensable, mais que vous avez laissée tomber !
Libre à vous ensuite de la reprendre, si vous le souhaitez ;-)
Essayez, et laissez-moi un témoignage !
Sylvie Rumin