Valérie Trierweiler à son arrivée à l'aéroport international de Mumbai, le 27 janvier 2014 ©Danish Siddiqui / Reuters
Imprimé en Allemagne pour ne pas éveiller de soupçons, le livre de l'ex première dame Valérie Trierweiler, raconte "les années enchantées", puis la fin de sa relation amoureuse avec le chef de l’état. Merci pour ce moment édité par Les Arènes, tiré à moins de 200.000 exemplaires est disponible en librairie ce matin. Rédigé en quelques mois après la rupture du couple, il relate de façon limpide la liaison supposée du président avec l’actrice Julie Gayet.Le président François Hollande connu pour être champion des boutades, semble manier un sens de l’humour qui fait mouche. Séducteur, c’est en blaguant qu’il a conquis jadis le cœur de la journaliste Valérie Trierweiler, mais aujourd’hui, après avoir été répudiée, bafouée devant les électeurs, l’ex première dame de France se "venge" au travers d’un livre qui relate avec une précision chirurgicale sa vie aux côtés du chef de l’Etat.Incisif, l’Elysée le qualifie de "proprement ignoble". Présenté comme une déclaration à portée politique, François Hollande l’a cherché fiévreusement durant deux jours, sans savoir qu’il était imprimé chez nos voisins allemands… On se demande alors quel rôle jouent les Renseignements Généraux français. Même Bernard Cazeneuve, ministre de l’interieur, n’en avait eu vent.
Depuis son élection, François Hollande, on le sait, se débat tant bien que vraiment mal dans sa fonction présidentielle. Sans réels enracinements, l’homme est sujet à de nombreuses contradictions d’ordres politiques, économiques et sociétales ; Phénomènes qui déstabilise au quotidien sa fonction présidentielle. Et c’est dans ce tumulte invraisemblable, que l’ex Première Dame s’est sentie rejetée.
Personne ne la suspecte de mensonges. Dans "Merci pour ce moment", Valérie Trierweiler ne semble pas non plus méchante. Elle raconte son experience amoureuse sur le registre du jeu, de celle qui se confie, qui dit la vérité. La posture d'une gentille concubine, au pays des vilains politiques, face au lâche François. Pas de jugement grossier sur le chef de l’état, mais le portrait d’un président faible, égocentrique, limite aristo-chat. Un président qui n’a plus d'amour à lui donner. Alors comme toute femme blessée, elle décide d’écrire des lignes ennemies pour soulager sa conscience. Et c’est dans l’énergie du désespoir qu’elle puise sa victoire.Quand François Hollande s’est rendu à son chevet après sa brève hospitalisation, il lui a dit : "nous n’y arriverons pas, tu ne pourras jamais me pardonner". Puis il affirme que sa liaison avec Julie Gayet date d’un mois. Puis passe trois mois, puis six, puis neuf, un an… et un livre.FG