À Paris, le Kei est sans doute l’une des adresses les plus palpitantes du moment. Aux fourneaux, le génial Kei Kobayashi laisse libre court à une créativité débridée. Enthousiasmant !
Key Kobayashi / Copyright Julien Tissot
Il est des déjeuners qui marquent un homme. Après avoir mangé au Kei, on en sort transformé. Rue du Coq Heron, à deux pas de la rue Etienne Marcel et des boutiques de fringues, se niche un petit paradis gastronomique. Le chef propose un menu dégustation composé de 5 à 7 plats le midi, 6 à 8 le soir. La salle est assez épurée. Au plafond, un sublime lustre, le lieu est très raffiné. Le service est pointu. Une partie du personnel est japonais dont le sommelier.
On débute cette symphonie culinaire par un Gyosa de homard. Juste sublime ! La sauce à la tomate se marie à merveille.
Le Gyosa de homard / Copyright Julien Tissot
Les légumes qui suivent constituent une sorte de jardin. Le plat est très graphique, très coloré. Quelle créativité ! Kei est un artiste, un peintre.
La salade / Copyright Julien Tissot
On enchaine sur un tartare de Saint Pierre avec cerise et rhubarbe puis un turbot, avec du yuzu accompagné de jus à l’encre de sèche.
Entre deux plats, on vient nous glisser une petite pastille limoncello pamplemousse.
Un bœuf de Galice avec ses cacahuètes et des haricots. La viande est savoureuse, la cuisson millimétrée. Accompagné d’un Saint-Estèphe, l’accord est parfait. Le restaurant est l’un des seuls à Paris à disposer d’une cave de 6000 à 7000 bouteilles, avec plus de 150 références.
le Bœuf de Galice
Le fromage est servi de manière astucieuse du gorgonzola versé à l’aide d’un syphon et une sauce pêche au vin blanc.
En dessert, un vacherin mont blanc, yuzu et marron. Un petit chef d’œuvre esthétique.
le vacherin / Copyright Julien Tissot
Côté prix, l’addition est vraiment raisonnable pour ce type de restaurant gastronomique.
En fin de repas, j’échange quelques mots avec le chef : Kei Kobayashi. J’en profite pour féliciter le virtuose. Le garçon d’origine japonaise est très humble, un peu timide. « Je souhaite que mes clients trouvent ma cuisine étonnante et qu’ils vivent une expérience unique. Mais surtout, qu’ils trouvent cela très bon ! » me dit-il.
La salle du Kei