Les freins restent nombreux à la démocratisation des surfaces tactiles nomades

Publié le 04 septembre 2014 par Pnordey @latelier

Faire de son mur, de sa table ou de n’importe quelle surface un écran tactile n’est pas nouveau. Toutefois, sa commercialisation au grand public l’est. Mais jusqu’à un certain degré...

Cela ressemble à une boîte un peu plus grande qu’un smartphone. Une boîte qui permet de transformer n’importe quelle surface en écran tactile de 80 pouces. Le rétroprojecteur créé par une équipe d’ingénieurs basée à San Francisco repose sur une technologie des plus connues : le stylet est en effet doté d’un émetteur infrarouge. C’est ensuite ce signal que l’appareil convertit en toucher sur l’écran. Baptisé TouchPico l’outil fonctionne sous Android et semble ouvrir de nombreuses possibilités mais au vu de technologies telles que WorldKit que L’Atelier évoquait l’année dernière l’atout majeur du TouchPico est avant tout sa portabilité qui permettrait une commercialisation grand public. Mais un certain nombre de freins risquent d’apparaître.

Des possibilités variées qui posent question

Ainsi, comme tout rétroprojecteur, Touchpico nécessite une surface plane et une certaine distance par rapport à une table par exemple. Autant de contraintes qui peuvent freiner son caractère portatif. Du point de vue du contenu, les créateurs ont choisi l’interface Android dont les applications sont optimisées pour tablettes et smartphones. C’est la raison pour laquelle ils font appel à des développeurs afin de concevoir de nouvelles applications plus à même à de saisir les opportunités offertes par cet outil. Mais les possibilités ne semblent en elles-mêmes pas révolutionnaires : les tableaux tactiles et intelligents se développent d’ores et déjà dans les écoles, les tables tactiles avait déjà fait leur apparition. La force du TouchPico est donc principalement de réunir ces innovations dans un boîtier portatif. Les développeurs misent désormais sur un modèle spécialement destiné à l’enseignement et au monde du travail. Reste à savoir si un tel objet intéressera les professionnels. Et si son prix ne posera pas un autre frein puisque les premiers envois sont prévus pour octobre avec un prix de lancement autour de 500 $.

Un projet unique, succès du financement participatif

Toutefois, Touchpico est un véritable modèle de réussite du crowdfunding. En effet, le projet n’est pas le fruit d’une multinationale spécialisée et capable de financer de nouveaux produits par dizaine, mais de la collaboration de différents intervenants réunis autour d’une idée, elle-même financée par Indiegogo. Via le site de financement participatif, les créateurs ont tenté de réunir l’argent nécessaire au lancement du rétroprojecteur et le pari est réussi puisque ce ne sont pas moins de 632 000 $ qui ont été récoltés. Bien au-delà des 55 000 voulus. Les développeurs cherchent désormais des distributeurs mais nul doute que, face au succès du financement participatif, ils n’auront aucun mal à trouver des entreprises intéressées.