Photographie de microscopie électronique du virus de l'hépatite A.
Source iconographique et légendaire: http://www.cfe.fr/pages/votre-sante/guidespatho.php?id=377
Nous avons interviewé les patients, obtenu des informations relatives à leurs achats, et avons effectué un génotypage du virus de l’hépatite A détecté dans le sérum et les matières fécales des patients. Nous avons examiné les produits suspectés et y avons recherché le virus et retracé la chaîne d’approvisionnement.
Des 165 patients identifiés dans dix états, 69 (42%) ont été hospitalisés, deux ont développé une hépatite fulminante, et un a eu nécessité d’une transplantation hépatique ; aucun d’entre eux n’est décédé. Les cas se sont déclarés du 31 mars au 12 août 2013. L’âge médian des patients était de 47 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 35-38) et 91 (55%) étaient des femmes. 153 patients (93%) ont fait état de leur consommation personnelle d’un produit B provenant d’un commerçant A. 40 patients (24%) avaient du produit B dans leurs congélateurs, et 113 (68%) en ont acheté, selon les informations produites par le commerçant A. Le virus de l’hépatite A de génotype IB, peu fréquent sur le continent américain, a été recueilli sur des échantillons provenant de 117 personnes atteintes de l’hépatite A. Les pépins de grenade étaient importés de Turquie - où le génotype IB est fréquent- ont été identifiés dans le produit B. Aucun virus de l’hépatite A n’a été détecté dans le produit B.
Des pépins de grenade importés ont été identifiés comme véhicule au cours de l’investigation effectuée plus tôt, combinant épidémiologie – à l’aide de données provenant de différentes sources –, analyses génétiques effectuées sur des échantillons prélevés chez des patients, traçabilité de produit. Le produit B a été retiré des étalages, le public a été prévenu de ne pas consommer de produit B, on mit en place des rappels de produit, et des actions prophylactiques post-exposition avec vaccination contre l’hépatite A et administration d’immunoglobulines ont été engagées. Nos résultats montrent que des actions modernes de santé publique permettent la détection et le contrôle rapides de l’hépatite A pouvant être causée par des produits alimentaires importés. Nos résultats montrent aussi que les actions prophylactiques post-exposition peuvent prévenir avec succès la survenue de cas d’hépatite A lorsqu’un produit spécifique est identifié. Les produits alimentaires importés, ainsi qu’un affaiblissement immunitaire chez certains adultes peuvent rendre ce type d’intervention nécessaire dans le futur. Dr Melissa G Collier MD et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant – première, 4 septembre 2014Financement: US Centers for Disease Control and Prevention, US Food and Drug Administration, and US state and local public health departments
Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ