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Ebola : Action contre la Faim craint une mise en danger de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest
Publié le 03 septembre 2014 par Cmasson
L’isolement progressif de certaines régions affectées par le virus Ebola inquiète. Bien que la priorité soit d’enrayer l’épidémie, il est urgent d’évaluer les impacts secondaires, notamment sur la sécurité alimentaire de ces pays producteurs et importateurs de céréales.
La saison des récoltes est sur le point de commencer. Certaines régions font déjà face à un manque de main d’œuvre en raison des restrictions de mouvement liées à l'épidémie, et d’autres sont délaissées par leurs agriculteurs qui cherchent des zones qu'ils considèrent comme moins exposées au virus.
Une autre crainte réside dans le fait que la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone sont des pays importateurs de céréales, le Libéria étant le plus dépendant des approvisionnements extérieurs. La fermeture de nombreux postes frontaliers et l’isolement de certaines régions se traduit par des difficultés d’approvisionnement entrainant une augmentation notoire des prix des denrées alimentaires sur les marchés.
Face à ce constat, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) intensifie sa réponse dans le cadre d'une opération d'urgence régionale qui fournira une aide alimentaire à environ 1,3 millions de personnes principalement issues de régions en quarantaine dans des villages touchés par l’épidémie.
Les équipes d’Action contre la Faim sont également mobilisées pour surveiller différents indicateurs relatifs aux marchés locaux, au prix des denrées alimentaires de base, ainsi qu’à leur disponibilité sur les différents marchés de la capitale et en zone rurale.
« Si la communauté internationale n'agit pas maintenant, en mettant les moyens financiers nécessaires pour répondre à cette crise, non seulement nous risquons de ne pas pouvoir contrôler l'épidémie, mais ses conséquences socio-économiques se payeront sur plusieurs années à venir », prévoit Michele Maietta, référent Crise Ebola pour Action contre la Faim.
A Monrovia, capitale du Liberia, le prix du manioc a par exemple augmenté de près de 150% les premières semaines du mois d’août, selon l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
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