KLAXONS – Love frequency (2014)

De qui parle-t-on ? :

Quatuor Anglais, actif depuis 2005, composé de Jamie Reynolds, James Righton, Simon Taylor-Davis et Steffan Halperin.

De quoi parle-t-on ? :

L’Electro psychédélique des débuts s’oriente maintenant vers un style clairement tourné vers le dance-floor.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Difficile de rester de marbre devant les tubes planétaires, pour ne citer que ceux-là, New reality et There is no other time.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

On peut ne pas aimer cette orientation, mais tout cela est très bien produit, très léché et les refrains s’immiscent aisément dans nos esprits.  

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Avec cette production, les Klaxons vont certainement atteindre leur but ultime : vendre des disques à la pelle.  

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Electropop pour les clubs, calibrées pour les radios… et les lecteurs MP3.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en  boucle sur ma platine

Quelle est la différence entre un groupe qui privilégie l’esthétisme de ses mélodies et un autre qui préfère vivre grassement de sa musique? Entre un groupe qui refuse de galvauder sa musique pour suivre les sirènes du music business et celui qui se vautre dans le stupre du star-system. Les Klaxons donnent un élément de réponse avec ce nouvel opus, en favorisant leurs ventes de disques plutôt que d’assurer un minimum de continuité dans la qualité de leur style.

Instigateur à leurs débuts du mouvement New-rave, sorte d’Electropop psychédélique à la fois joyeuse et bordélique, les Klaxons se transforment aujourd’hui en suiveurs de nouvelles tendances et se noient dans l’immense océan des groupes pour dancefloor.

Tout n’est pas à jeter dans ce Love frequency, on ne perd tout même pas l’intégralité de son talent en si peu de temps et la fin de l’album laisse peut-être même entrevoir un léger espoir pour l’avenir. Mais le signal d’alarme est tiré et un choix cornélien doit être fait entre une remise en cause dans l’approche musicale ou la confirmation que les Anglais grossiront, dans le futur, les rangs des groupes pour midinettes.