Les artisans et les PME mis de côté
Crédit : poignée de main par shutterstock Si plusieurs formes de redistribution existent, la plus courante consiste à redistribuer aux entreprises un loyer de la collectivité pouvant aller jusqu'à une trentaine d'années - c'est une pratique assez courante dans l'immobilier - ou un paiement des usagers du service. Le chantier du viaduc de la Dordogne, où était présent Manuel Valls, va dans ce sens. Dix ans après l'instauration des contrats PPP dans la législation française, la commission des lois du Sénat ne se réjouissait pas autant que le Premier ministre. Loin de là. Si cette mission d'information a distillé certaines propositions pour mieux encadrer ces partenariats, elle les qualifie de "bombes à retardement budgétaires".Moult administrations et collectivités territoriales ne voient pas que ces gros contrats ne peuvent satisfaire des PME et artisans. Seuls quelques grands groupes peuvent répondre dans la globalité à la procédure de sélection. On a vu mieux pour valoriser les emplois de la zone concernée dans la politique de travaux... Autre grief : les élus ne parviennent pas toujours à réaliser que les tarifs envisagés par leurs partenaires privés sont en inadéquation. Et surtout, s'engager au-delà de leurs moyens du fait du paiement différé est monnaie courante. Les finances publiques en pâtissent à long terme.