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CINEMA: "Maintenant ou jamais" (2013), ma mère est un gangster ! / "Now or Never" (2013), my mother is a gangster!

Par Bullesdeculture @bullesdeculture
Même en étant une mère de famille avec deux enfants, Leïla Bekhti (Tout ce qui brille, La source des femmes) aime toujours autant tout ce qui brille. La voilà braqueuse de banque pour assouvir ses rêves de réussite. Pour ce faire, elle recrute le petit voleur qui lui a volé son sac à main dans la rue : c'est Nicolas Duvauchelle (Polisse, la série Braquo) qui retrouve ici son premier rôle au cinéma de petit voleur (Le Petit voleur). Cette rencontre improbable est filmée par Serge Frydman (Mon Ange) et c'est son deuxième film. Quand on est une mère de famille, en principe, on ne braque pas les banques ? En un peu plus d'une heure trente, Maintenant ou jamais va vous prouver le contraire.
Even as a mother with two children, Leïla Bekhti (All That glitters, The Source) still likes all that glitters. Here, she is a bank robber to satisfy her dreams of success. To do so, she recruits the little thief who stole her purse in the street: it's Nicolas Duvauchelle (Poliss, the series Braquo) who play again his first part in cinema as a thief (Small Thief). This unlikely encounter is shot by Serge Frydman (My Angel) and this is his second film. Does a mother rob a bank? In over an hour and thirty, Now or never will prove you : Yes, she can.More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Juliette Lesage (Leïla Bekhti) vit le parfait bonheur avec son mari Charles (Arthur Dupont) et ses deux enfants. Ils se préparent à déménager pour la maison de leur rêve en construction quand Charles est licencié. Alors que l'avenir de sa famille s'obscurcit (crédits à rembourser, loyer à payer, maison à revendre), Juliette se fait voler son sac par Manuel Benetti (Nicolas Duvauchelle). Effondrée, elle décide pourtant de s'associer à lui pour planifier un hold-up...
D'un portrait de famille, le film glisse lentement vers le social puis vers le polar avec l’histoire de cette mère de famille prête à tout pour protéger sa famille. Le film commence par un plan très sombre et très serré sur les corps enlacés de Juliette et de Charles dans leur chambre. Même si un de leurs enfants vient interrompre leur étreinte, ils sont heureux et l'avenir leur appartient. Plus tard, une visite en famille de la maison encore en construction confirme ce bonheur radieux. Aussi, quand le mari perd son emploi, tout l'univers de la famille s'écroule. Charles et Juliette vont alors vivre chacun de son côté ce gros coup dur et une distance va peu à peu s'installer entre eux. Et c'est dans cet espace que va s'immiscer Manuel. Alors que Juliette ne voyait en ce voleur qu'un moyen (pour récupérer ce que sa famille et elles ont perdu), une relation trouble va s'installer entre eux. Chacune de leurs rencontres dans une chambre d'hôtel donnant sur la banque va réveiller entre les deux complices un désir grandissant.
Comme Benoît Jacquot avec le film 3 Cœurs (2014) à venir, Serge Frydman filme une histoire improbable entre un homme et une femme que rien ne prédisposait vraiment à se rencontrer si ce n'est le bon vouloir du scénariste. Si on peut s'interroger sur les raisons qui peuvent pousser une mère de famille à faire un choix aussi radical pour résoudre ses problèmes et à s'allier en plus avec la personne qui l'a volé, le suspense autour de la réussite ou non du braquage fonctionne plutôt bien tandis que l'histoire d'amour qui se tisse silencieusement entre eux crée un joli, bien que prévisible, contrepoint. Évidemment, on ne peut s'empêcher de sourire en voyant Juliette consulter régulièrement internet pour préparer au mieux leur hold-up. Car oui, il s'agit bel et bien d'une histoire de voleurs amateurs au pays des gangsters.
Et cette histoire, Serge Frydman la filme en plan serré. Il enferme dans le cadre Juliette et lui supprime toutes échappées vers la profondeur du champ. Privilégiant les  silences et les regards aux paroles, il la filme, partagé entre deux hommes, entre sa vie de tous les jours (sa famille) et celle qu'elle se fabrique (préparatifs du hold-up) pour échapper à ce réel qui ne lui convient plus et qu'elle veut changer.

Côté casting, le duo Leïla Bekhti/Nicolas Duvauchelle s'en tirent plutôt bien dans le rôle de la  mère de famille solide mais têtue et dans le rôle du mauvais garçon au cœur tendre. 
Pour conclure, Maintenant ou jamais est un petit polar sympathique qui ravira les fans des deux comédiens.
jici


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