« On ne voyait que le bonheur » de Grégoire Delacourt

Déjà, en soi, un Grégoire Delacourt est une promesse. Là, le monsieur s'est encore surpassé.   Une jeune charmeuse a pris dans ses filets une paire d'yeux verts. Après la rencontre, comme dans les contes, une jolie petite famille se constitue. Seulement, la vie étant tout sauf lisse, arrive brusquement le drame, l'indicible et le chaos.    Avec des mots formidablement bien choisis, une force et une puissance inouïes, Grégoire Delacourt dessine le portrait d'une famille mutilée. Quoi de plus mystérieux qu'une famille ? Une telle parait heureuse, gaie et sans faille ? Que nenni.   Tout le monde joue un jeu, le sien, ou celui qu'il peut avec les pions qui lui sont distribués à la naissance. Il y a des douleurs innommables, des blessures incurables qui se cachent au tréfonds de l'âme, dans des replis obscurs qui font hurler en silence. Le maître pour les débusquer c'est Grégoire Delacourt.   Enfance malmenée, adulte combattant ? Peut-être faut-il avoir un peu vécu au creux de ces sillons pour comprendre et prendre en plein coeur ce roman d'une force phénoménale, qui ne peut laisser indemne. Formidablement écrit de la première à la dernière ligne, une fin sublime, ce roman est de ceux qui font réfléchir, longtemps... Evidemment, mon 3ème coup de coeur 2014 !!! 
Pratique.
« On ne voyait que le bonheur » de Grégoire Delacourt, paru en août 2014, aux éditions JC Lattès. 

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