Le Figaro se pose aujourd'hui cette question bouleversante : La France doit-elle être un des derniers pays européens à conserver l'ISF ?
Poser la question ainsi, c'est déjà y répondre du point de vue déontologique.
le Figaro a donc dressé procès verbal concernant l'ISF. Le résultat est sans appel, sur un panel de lecteurs du Figaro de 14224 personnes pas très représentatif notamment sur la moyenne d'age, et
la localisation géographique, le quotidien satirique nous livre donc ses chiffres:
La couche répressive qu'instaure le gouvernement et le président de la République depuis maintenant un an est sans appel tant sur les classes moyennes que sur les classes défavorisées. J'entends
par "couche répressive" le retour aux valeurs sur le plan Fiscal, moral et judiciare que le président Sarkozy tente d'instaurer depuis maintenant un an. L'exaltation de la patrie, du
sentiment national ont le vent en poupe depuis son élection.
Sur le plan Fiscal, les exonérations diverses et variées concernant les plus riches (Paquet Fiscal, bouclier Fiscal) sont sans précédent, les recettes du budget de l'état ont été amputées d'un
montant important liées à ces coupes sombres.
Ce choix de société de faire payer par les classes moyennes, grâce à l'impôt, les dépenses de l'état est sans équivoque. Le figaro essaye donc de légitimer une enième baisse d'impôt pour ses
lecteurs (peu nombreux) qu'il lui reste. Et c'est bien légitime.
En revanche, il eu été plus juste de citer le montant des recettes perdues par l'état si tel avait le cas et préciser par quel moyen le budget de l'état aurait conservé son équilibre. En d'autres
termes qui payera à la place des plus fortuné le manque à gagner Fiscal ?
Les valeurs patriotiques, prônées par notre président ont soudain disparues, faisant place à une dialectique très libérale. Il n'est assurément pas question de termes tel que "Fraudeurs à l'impôt"
mais "d'évadés Fiscaux". Les mots ont assurément un avenir radieux pour manipuler et orienter l'opinion dans un sens donné. Et c'est toujours magique de découvrir des petits joyaux, tel que
celui-ci, d'une dialectique qui ne dit pas son nom mais que l'on sent prégnante sous chaque mot.