Et voilà, ça y est. C’est fait ! Liloute a fait sa première rentrée des classes, la vraie, ce matin… Hier déjà, nous avions eu droit à la pré rentrée, une heure avec notre grande fille dans sa classe, tous ensemble, juste pour prendre nos marques et poser nos questions. Mais ce matin, c’était le saut dans le grand bain ! Pas question de rester avec elle, c’est sa première vraie matinée d’école toute seule comme une grande.
Depuis hier soir, je lui en parlais : « Tu vas rentrer dans la classe mais d’abord il faudra dire à tout à l’heure à maman et petite soeur »… Ouille, la grimace ! « Non maman, tu restes avec moi à l’école,d’accord? »
Je sentais le drame arriver… Et puis non.
Ce matin, après le départ de papa pour le travail, avec une Miniloute relativement calme, on a pris le temps de se préparer sans trop insister sur l’école et la séparation. C’est elle qui a amené le sujet, plusieurs fois. Elle était toute contente de mettre son petit sac à dos toute seule : « Moi je vais à mon école ! »
De mon côté, j’avais peur de mes émotions, comme d’habitude. Peur de pleurer, de lui montrer, de l’affoler. Et puis après une nuit entrecoupée de questions sur la rentrée, sur la reprise du travail de monsieur, sur comment gérer une Miniloute qui hurle de douleur et une grande soeur qui cumule les bêtises par manque d’attention… Je n’étais pas au top de ma forme physique et émotionnelle.
Et puis finalement… On a marché main dans la main, elle chantonnait, a montré ses « copains copines » du doigt sur le chemin devant nous, toute heureuse… Un peu plus silencieuse en voyant le monde en rentrant dans l’école, carrément timide en accrochant sa veste et son sac sur son petit porte-manteau, anxieuse en entendant les autres pleurer… A l’entrée de la classe, elle n’a pas voulu donner son carnet de liaison à la maitresse. Je me suis mise à sa hauteur, je lui ai dit que je revenais la chercher très vite, que je l’aimais très fort. « Tu me dis à tout à l’heure? »
Non de la tête, une toute petite mine, ma Liloute est inquiète.
J’insiste un peu « Je reviens te chercher très vite. Tu me fais un bisou ? »
Ah, voilà, je l’ai mon petit bisou. Pas encore rassurée, Liloute prend la main de la maitresse et rentre dans sa classe. Je me retourne, elle regarde autour d’elle et ne pleure pas.
J’avoue, j’ai été un peu lâche, je suis partie juste après pour ne pas la voir pleurer. Miniloute s’était endormie, nous avons remonté le petit chemin vers la maison dans le silence, et j’étais perdue dans mes pensées.
« C’est un peu comme si on m’avait coupé un bras. »
Il me manque quelque chose, qui n’est pourtant qu’à 5 minutes à peine. Heureusement, mes bras vont être sacrément occupés jusque 11h30, et encore plus après!
Petite Liloute devenue grande…