Quand nos ados nous provoquent

Publié le 03 septembre 2014 par Urbangirl @urbangirlco

par Laurence il y a 8 heures , Ados, Maman


Bien souvent, l’adolescence rime avec… l’insolence. On s’en serait certes passée, mais cette période de crise est indissociable du passage à l’âge adulte.

Parce que les mouvements d’humeur de nos enfants ne sont pas toujours évidents à assumer, votre magazine féminin préféré vous livre quelques conseils et astuces pour mieux les gérer !

L’insolence : une façon de s’affirmer

Bien que les remarques insolentes de vos rejetons et leurs provocations à répétition soient pénibles à vivre au quotidien et doivent immédiatement être recadrées, elles sont pourtant l’expression que votre enfant grandit et s’affirme. Et c’est une bonne chose !

Votre ado se détache de l’enfance et essaye du mieux qu’il peut de se frayer un chemin vers l’âge adulte. Pour cela, il a besoin de se détacher du cocon familial et ce parfois un peu trop brusquement à votre goût. Il essaye d’affirmer son indépendance, une attitude saine. En cela, les provocations et les réflexions sanglantes sont un bon signe !

Il faut donc essayer de prendre du recul vis à vis de ce comportement et comprendre que son attitude et ses réflexions (voir parfois ses insultes) ne reflètent pas le fond de sa pensée. Votre ado agit de la sorte car il vit une période de transition dans laquelle il ne sait pas vraiment comment se comporter. Face à un trop plein d’émotions et à un sentiment d’incompréhension (« de toutes façons tu ne comprends rien, on dirait que tu n’as jamais été jeune), les propos virulents apparaissent souvent comme une solution bien plus simple.

Par ailleurs si votre enfant ose s’exprimer, cela veut dire qu’il se sent suffisamment en sécurité pour le faire et que son environnement familial lui amène de la confiance. Good Point !

La provocation, un moyen de savoir où se situent ses limites

Même si votre ado se plait à jouer au grand, il est encore bien loin d’être un adulte et a besoin de structures et de limites comme un enfant. Celles-ci doivent juste évoluer en accord avec son âge et ses besoins.

Si la crise d’adolescence et les provocations qui s’ensuivent sont normales, il n’en est pas moins attendu de vous que vous conserviez toute votre figure d’autorité. Votre enfant vous pousse à bout pour savoir où sont ses limites, que lui-même n’arrive pas à situer. C’est à vous de lui montrer !

Il ne faut pas oublier que la provocation est un test. Votre ado test votre réaction, votre capacité à affirmer votre position, son habileté à vous toucher. La fuite n’est donc pas autorisée ! S’il n’est pas nécessaire d’entamer une discussion houleuse à chaque petite réflexion, il est indispensable de le remettre à sa place. Parfois un « sois plus poli » ou un « montre-toi respectueux » suffisent. Dans d’autres situations, une plus grande discussion sera nécessaire. A vous de juger l’ampleur du problème !

Comment réagir face à la provocation ?

Lors d’un conflit avec votre ado, souvenez-vous toujours que c’est vous l’adulte. C’est donc à vous de mener la discussion avec calme et fermeté, sans céder à la violence qui peut émaner du discours de votre enfant.

Oui vous pouvez élever la voix, mais ne tombez jamais dans la grossièreté. Vous êtes le modèle de votre ado. S’il vous voit aligner les gros mots ou lui manquer de respect, il reproduira sûrement le schéma que vous lui avait communiqué et vous ne pourrez pas l’en blâmer.

Dans l’idéal (bien que ce ne soit pas toujours évident car notre patience est parfois poussée à son extrême limite), essayez de faire preuve d’empathie (souvenez-vous, vous aussi vous y êtes passée !), afin de comprendre ce qui frustre votre ado. En conséquence, adoptez une position qui soit en accord avec les règles fixées et qui soit constructive pour l’enfant.

Enfin, votre ado doit savoir qu’il y a des règles à ne pas transgresser : des mots à ne pas dire, des choses à ne pas faire… prenez soin de lui expliquer !

Notre dernier conseil : discutez avec d’autres parents (mais pas ceux des ados « parfaits » , ils nous font culpabiliser), ça aide de voir que d’autres traversent les mêmes situations !