Ratafia (T7) Un besoin de consolation

Publié le 01 septembre 2014 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Ratafia » (T7) : Il faut retrouver ”Consolation”, bande de Gnols !

Scénario de Nicolas Pothier, dessin de Johan Pilet

Style : humoristique, tout public

Paru chez Glénat, Collection « Treize étrange », le 3 septembre 2014
48 pages couleur, 11.5O euros

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L’histoire

Dans la cale du Kouklamou, c’est la fête. Romuald et la troupe sont assis sur un tas d’or, pris aux bateaux étrangers de passage. Il faut dire que l’équipage a repris ses habitudes pendant les vacances du capitaine et de sa femme. De quoi dépenser pendant 100 vies !
Mais le poids de tout ce butin alourdi le bateau, qui prend l’eau. Si le Kouklamou n’a pas coulé, la bibliothèque du Capitaine a pris cher. Trempés, les livres sont tous perdus.
C’est à Romuald (qui a perdu à la courte paille, comme toujours) d’aller chercher le capitaine et d’annoncer la nouvelle. Effrayé par les conséquences de cette précieuse perte, l’équipage tente tous les moyens de diversion possibles pour éviter que le capitaine ne rejoigne sa cabine et ne découvre les dégâts…

Ce que j’en pense


Souquez ferme moussaillons ! C’est reparti pour une nouvelle aventure des pirates les plus déjantés de la bande dessinée. Après une première histoire bouclée en quatre tomes (le cycle des cartes), Salsedo, Pothier et Pilet ont écumés les mers à la recherche de One-shot aux destinations les plus exotiques.
Après la « Niponie » (comprendre le Japon) à la recherche d’une fleur magique, l’Amazonie à la recherche de l’Opéra idéal (voir « Fitzcarraldies« ), retour au bercail pour l’équipage du Kouklamou. Les zigotos doivent retrouver coûte que coûte, le livre « Consolation », emprunté au F.B.I (le Fameux Bibliobaot Inter-mers). Pour éviter de payer une amende monstrueuse (l’intégralité de leur trésor), ils doivent « faire le tour des libraires »… Un prétexte idéal pour nos pirates de bac à sable qui leur donnera l’occasion de se lancer dans une nouvelle bordée d’aventures décousues et abracadabrantes.
Comme toujours, dans ce nouvel opus, jeux de mots à répétition, grosses blagues potaches et références (littéraires et musicales) s’enchaînent sur un rythme endiablé. Moi, je ne m’en lasse pas !
Le pitch permet aux auteurs de « balancer » sur le monde du livre. La crise économique, les lecteurs qui disparaissent, les libraires qui font faillite et l’appauvrissement des genres, tout y passe… à la sauce « Ratafia » bien sur. Tout devient prétexte aux délires de tout poils (graphiques, textuels et de situation) !!!

Le dessin


Johan Pilet, dessinateur de la série depuis le tome 6, est en grande forme. Les personnages (dessinés à l’origine par Frédérik Salsedo) sont toujours aussi poilants. Avec leurs tronches dignes des guignols et des expressions exagérés au possible, ce gars-la fait très fort !
Pourtant, je ne suis pas un grand amateur de BD humoristique… Mais cet humour, souvent visuel (ma compagne le qualifierait d’ »humour de graphiste ») me fait mourir de rire. Pitié les gars, je me rends !!!!.
La couleur, assurée par Greg Salsedo, très saturée est bien conhérente avec l’ensemble.

Pour résumer


Ho, hé, hein bon !
Réveillez-vous bande de Gnols et procurez-vous le nouveau millésime de Ratafia. Direction le monde (impitoyable) du livre. A la recherche du dernier libraire, le Capitaine et sa bande de rigolos font des pieds et des mains (avec moult calembours bon marché) pour arracher un sourire à vous geules enfarinés.
S’ils n’y arrivent pas, c’est que vous êtes déjà morts…