Le groupe informatique américain Apple a confirmé mardi une cyberattaque ciblée contre les comptes de plusieurs stars américaines, dont des photos dénudées se sont retrouvées sur internet, mais affirme que la sécurité de ses systèmes n'est pas en cause.
Des dizaines de stars faisaient part de leur indignation depuis lundi, alors que certaines photos circulaient sur la toile.
Si l'actrice Kirsten Dunst, touchée par la fuite géante de photos volées, réagissait avec humour par un simple "Merci iCloud" sur Twitter, d'autres célébrités dénonçaient une vaste agression sexuelle.
"N'oubliez pas que la personne qui a volé ces photos et les a fait fuiter n'est pas un pirate informatique mais un délinquant sexuel", insistait ainsi l'actrice et productrice de la série "Girls", Lena Dunham, sur son propre compte.
Selon plusieurs médias américains, les pirates ont puisé dans les serveurs du service de stockage en ligne iCloud d'Apple, mais des services similaires d'autres opérateurs pourraient également être concernés.
"Après plus de 40 heures d'enquête, nous avons découvert que certains comptes de célébrités avaient été compromis par une attaque très ciblée sur leurs noms d'utilisateurs, leurs mots de passe et leurs questions de sécurité, une pratique devenue beaucoup trop fréquente sur internet", a indiqué Apple mardi dans un communiqué.
Il ajoute toutefois : "Aucun des cas examinés ne résultait d'une quelconque faille dans un quelconque système d'Apple, y compris iCloud ou (le système permettant de retrouver un téléphone perdu ou volé) Find my iPhone", également mis en cause par certains experts.
En clair, les pirates auraient procédé de manière assez classique, piratant un par un les comptes qui les intéressaient, mais il n'y aurait pas eu de violation à grande échelle des serveurs du groupe à la pomme.
Apple assure qu'il continue de coopérer avec les forces de l'ordre pour aider à identifier les pirates.
"La protection des données privées et la sécurité de nos clients est de la plus haute importance pour nous", réaffirme-t-il.
La police fédérale américaine (FBI) s'est dit pour sa part "consciente des accusations d'intrusions informatiques et de la diffusion illégale de documents concernant des personnalités de premier plan", et "s'occupe du sujet".
Parmi les victimes présumées des piratages figureraient également selon divers médias Avril Lavigne, Amber Heard, Scarlett Johansson, Wynona Ryder, Hayden Panettiere, Hillary Duff, Jenny McCarthy, Kaley Cuoco, Kate Bosworth, Keke Palmer et Kim Kardashian.
Devant les menaces de poursuites et l'indignation générale, le réseau social Twitter a commencé à suspendre dès dimanche soir des comptes comportant des liens vers certaines des photos, tandis que plusieurs médias qui les avaient aussi publiées les ont supprimées de leurs pages.