Alors là les amis, je vous envoie du bien lourd car il est fort à parier que vous n’avez jamais entendu ou lu ce mot, me trompe-je ?
Déjà, on note que le mot est masculin et que rares sont les mots masculins avec une terminaison en « ée ». Allez, comme je suis sympa, je vous en donne la liste : androcée, apogée, athénée, caducée, camée, colisée, conopée, coryphée, écomusée, empyrée, gynécée, hyménée, hypogée, lépisostée, lycée, macchabée, mausolée, musée, nymphée, périgée, périnée, pongée, propylée, protée, prytanée, pygmée, scarabée, sigisbée, spondée, trochée, trophée et zée.
Sigisbée donc. Dans l’Italie du XVIIIe siècle, le « cicisbeo » était chargé de s’occuper d’une dame. Il l’accompagnait au spectacle, à la promenade, lors des visites… Bref, partout où il était de bon ton que la dame se trouvât accompagnée par un homme. Mais attention, on ne parle pas d’une dame seule car tout ceci se passait avec l’assentiment du mari de la dame en question. Assentiment ou soulagement ? On dira un mélange des deux car pendant ce temps là, le mari pouvait vaquer à ses occupations sans avoir sa moitié dans les pattes. Mais en aucun cas l’amour ou le sexe ne devait enter en ligne de compte dans cette comédie. Mais l’argent, oui, bien sûr. On pourrait alors parler de gigolo asexué. De plus, le sigisbée n’avait pas l’obligation d’être un jeune homme et il était même plus convenable qu’il aie un âge proche de la dame.
Et puis un jour (toujours au XVIIIe siècle), le prince Eugène, vice roi d’Italie, décida qu’il n’était plus convenable qu’une dame se présentât à sa cour avec un autre homme que son mari. Dès lors, les sigisbées sombrèrent dans la déchéance (participation à Secret Story, Anges de la téléréalité…).
Exit donc le sigisbée de nos jours. Bienvenue dans le règne des cougars !
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