Long week-end

Publié le 02 septembre 2014 par Adtraviata

Présentation de l’éditeur :

Une chaleur caniculaire règne sur la côte est. Henry, treize ans, et sa mère Adèle doivent faire les dernières courses pour la rentrée des classes. Une rencontre fortuite au supermarché va venir tout bouleverser : Frank, un taulard en cavale, leur demande de l’héberger. Le temps d’un long week- end, le trio va vivre en huis clos une expérience qui bouleversera leur vie à jamais…

Deuxième (et donc sûrement pas dernier) roman que je lis de Joyce Maynard, Long week-end est purement addictif : je l’ai dévoré en deux soirées à peu près en passant par des sentiments très variés, induits par la narration vraiment passionnante de l’auteure. Elle a réussi à se mettre dans la peau d’un jeune ado de treize ans, un ado avec ses désirs et ses questions, son regard à la fois naïf et lucide sur la séparation de ses parents et sa mère avec qui il vit seul depuis un certain temps. Elle a l’air un peu foldingue, un peu originale, surtout un peu isolée et perdue devant la rudesse de la vie. Mais son fils l’aime profondément, cette mère qui semble avoir fait de lui tout son univers.

Alors quand Frank débarque "brutalement" dans leur vie, le temps de ce long week-end, on se laisse prendre au suspense, à la variation et à l’ambivalence des sentiments qui vont assaillir le jeune narrateur (je ne vous en dis pas trop car le livre ne fait "que" 250 pages). On se laisse toucher par l’histoire de Frank Chambers et par celle d’Adele, qui m’a remplie de compassion. C’est le talent de Joyce Maynard de dévoiler petit à petit le parcours et les motivations de chacun, de ne tracer aucun portrait manichéen et d’entretenir ainsi le suspense sur la conclusion de cette aventure à la fois hors du commun et profondément intime.

Je l’avoue, j’ai peut-être préféré Les Filles de l’ouragan (je n’en uis même pas sûre tant les deux romans sont différents…), j’ai parfois pensé que Frank en faisait vraiment beaucoup pour un homme qui a passé dix-huit ans en prison et que sa patience, sa capacité de résilience sont peut-être un peu trop angéliques, mais je me répète, ce roman est quand même addictif et je l’ai refermé – une fois de plus – la gorge serrée…

Joyce MAYNARD, Long week-end, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Françoise Adlestain, Editions Philippe Rey, 2010 (et 10/18, 2011)

C’est ma première participation au Blogoclub, autour de Joyce Maynad pour ce 1er septembre (désolée pour le retard…) et un titre qui comporte un indice de temps.


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