De qui parle-t-on ? :
Quatuor Hollandais composé de Melle Dielesen, Ernst-Jan Van Doorn, Corto Blommaert et Raven Aartsen.
De quoi parle-t-on ? :
Rock Post-grunge sans concession mais extrêmement mélodique.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Rock bruitiste mené à un rythme assez mid-tempo qui peut, en de rares moments, donner envie de se lancer dans un Air guitar.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Pour les amateurs du genre, des tubes plein les poches et des refrains totalement imparables.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Un peu noisy pour le grand public, mais des titres comme Bloodsucker, Peter Jr, What’s wrong momma ou I got skills ne feront pas tache en single.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Rock brut mais sans saturation excessive du son qui s’écoute plutôt pas mal en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Vu de notre petite lucarne, les Pay-bas sont plutôt connus pour leurs fromages, leurs footballeurs, leurs coffee-shop et par leur invasion estivale de notre beau pays. Mais les Pays-bas savent aussi, à l’occasion, nous présenter des pépites musicales à la stature internationale, à l’instar de références comme les immenses Nits ou plus récemment les trop méconnus Alamo race track. Mozes and the firstborn est indéniablement à ranger dans la catégorie des groupes hors du commun, venus du pays des tulipes.
La qualité de la musique de ces Hollandais est inversement proportionnelle à celui de l’artiste qui a dessiné la pitoyable pochette de leur album tant il est acquis qu’il a certainement confondu pinceau et balai brosse. Hormis ce détail insignifiant, le travail de Mozes and the firstborn est quasi parfait. Un sens inouï de la mélodie, un savant dosage de rock garage et de ritournelles pop et surtout, une énergie et une maitrise dignes des plus grands. Le groupe est lui-même sur de sa force et l’exprime avec fierté dans son bien nommé premier single, I got skills.
Appliquant à merveille la recette maintes fois utilisée par une ribambelle de groupes anglo-saxons avant eux, Mozes and the firstborn prouve avec bonheur que ce genre, usé jusqu'à la corde, peut encore nous surprendre quand il est interprété avec ce brio et cette intensité.