J’avais écrit hier soir un tweet ironique, pas méchant du tout : « Si on me pirate mon iCloud, on verra des photos de mes bébés, de mes vignes, du Ventoux... Mais je n'ai jamais pensé à me prendre tout nu... ». Ce qui est vrai... J’ai eu une réaction d’un ami proche, qui m’a confirmé que lui non plus n’avait pas pris sa paire de bouboules en photo avec son iPhone. Nous en avons plaisanté, sans plus. Cela n’avait en tous cas pas d’autres volontés que de plaisanter avec mes copains.
J’ai été surpris d’avoir reçu, derrière, des tweets me faisant un procès en machisme, voire plus. Surpris, le mot est faible : on peut rien dire sur Twitter (et ailleurs) sans que l’on se prenne des procès d’intention sur « ce qu’on pensait en fait mais qu’on a pas écrit, parce que inconscient ou pas les couilles de l’écrire ». On peut rien dire, sans que les 140 mots soient pris de travers. Bon… Faire simplement la remarque que si on me pirate mon Dropbox, on ne verra que mon bébé mais probablement pas une photo de moi la piche à l’air parce que l’idée ne m’a pas traversé l’esprit est une marque de machisme et d’anti-féminisme coupable. C’est effrayant.
Il n’empêche. Ces vols de photos personnelles sur des réseaux personnels est inquiétant et m'est insupportable. J’ai sur mon Skydrive et mon iCloud des photos de paysages, des photos de mes bébés, quelques photos prises à des moments sympas avec mes amis, ma famille. Rien de déshonorant, rien d’intime ou de cochon. Mais rien que je n’ai envie de voir débouler sur le net sans mon consentement… Quelque part, j’estime bêtement que se voir piquer des documents personnels sur des espaces personnels, c’est une sorte de viol. C’est comme se faire cambrioler sa maison, se faire fouiller ses tiroirs, ses armoires, son ordinateur… C’est une sorte de viol.
C’est en tous cas le terme que j’emploie… (que les hordes du bon-parler et du féminisme ne viennent pas hurler, merci). Et je comprends l'émoi que provoque ce genre de nouvelles.
Jamais je n’aurais l’idée de prendre des photos de moi tout nu (pourtant j’ai un joli ventre et des belles jambes). Mais l’idée même qu’on puisse venir voler des documents personnels sur mon ordinateur ou sur mon cloudest quelque chose qui m’effraie et m’insupporte.
Pour autant, les procès sur les soi-disant arrières pensées d’un tweet ou d’un mot me gonflent. Je sais que Twitter fonctionne comme ça. Mais je ne m’y ferai jamais…
(pour la photo, que mon ami Homer ne s'inquiète pas je n'ai aucun dossier compromettant sur lui :-) Je lui souhaite une bonne rentrée)