Certes, toutes les adoptions ne se passent pas de si mauvaise façon. Que ce soit en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, sans oublier l'Europe, des enfants en détresse peuvent espérer (même sans le savoir) entrevoir une vie bien meilleure que ce que leur réserve la situation dans leur pays. Le cas qui nous occupe doit être pris comme une "exception", et non comme une réalité au quotidien, du moins nous osons le croire. Madame Sénéchal croyait "dur comme fer" avoir fait le plus difficile, en se rendant en RDC qui, faut-il le rappeler, fut une colonie belge sous le nom de Congo, avec tous les documents attestant qu'une adoption faisait la petite Imany, sa fille, de nationalité "belge". Mais voilà, la politique giratoire de ce pays fit, qu'au dernier moment juste avant de quitter le territoire, un moratoire interdisait la sortie aux petits orphelins, sous le prétexte "d’abus". Le reste, nous le décrivons ci-dessous, avec toutefois l'issue favorable pour Laurence Sénéchal et sa petite Imany.
En date du 22 mai 2014, nous écrivions au sein de Mondoblog, La Belgitude:
L'information ne date pas d'hier, mais la situation empire pour quelques familles, ayant eu l'incrédule idée d'adopter un enfant congolais..., retenues en otage en République démocratique du Congo. Rien que de penser que cet État se dit démocratique, nous avons du mal à y croire.
Une Belge est en effet hospitalisée à Kinshasa, et placée sous surveillance policière, après s'être vue condamnée à 6 mois de prison pour déplacement illicite d'enfant, en quelque sorte de tentative de sortie du territoire avec un enfant congolais (alors que cette petite fille est belge, par adoption), n'en peut plus et son état s'aggrave de jour en jour. Les adoptions ne sont jamais faciles. Que ce soit dans son propre pays, ou à l'étranger, les conditions deviennent draconiennes pour ces parents voulant faire le bonheur de petit(e)s orphelins.
Et que dire lorsque la situation se complique, après toutes les autorisations accordées, et qu'un "moratoire" vient tout remettre à zéro, empêchant la suite logique de la démarche. Petit rappel: en 2013, Laurence Sénéchal, Belge, obtient toutes les assurances et les documents pour adopter la petite Imany -qui est devenue "belge"-, et donc fait le déplacement vers la RDC, afin de revenir avec l'enfant. Fin de l'année, les choses s'accélèrent et contre toute attente, ne se passent pas comme prévu. En effet, pour des raisons obscures, c'est le moins que l'on puisse écrire, les autorités congolaises interdisent toutes sorties du territoire d'enfants, adoptés pourtant en bonne et due forme.
Voici donc notre compatriote, mais aussi six autres familles réfugiées au sein de l'ambassade de Belgique. Pour Laurence, cette mesure est loin de se passer dans les meilleures conditions, si bien qu'elle perd, jour après jour, espoir et que son état de santé doit être pris avec le plus grand sérieux. Son ex-mari vient juste de revenir de Kinshasa, avec de bien mauvaises nouvelles. En effet, voir l'interview ci-dessus de nos confrères de RTL-TVI, Madame Sénéchal ne se porte pas bien du tout, et il serait vraiment temps que les autorités, congolaises comme belges, trouvent une solution à ce problème, sans attendre qu'une issue fatale ne survienne.
On se souvient de cette dame retenue en République démocratique du Congo, pour avoir tenté de quitter le territoire avec sa fille adoptive. Condamnée à six mois de prison, Laurence Sénéchal vient de recouvrer la liberté, et est revenue en Belgique ce matin. A Bruxelles National, l'émotion était de mise, et on le comprend fort bien. D'autant que l'adoption fut réalisée en bonne et due forme, mais voilà, pour des raisons obscures, c’est le moins que l’on puisse écrire, les autorités congolaises interdirent toutes sorties du territoire d’enfants.
Après quatre mois et demi passé en centre hospitalier, Laurence fut libérée à la condition de passer quelques jours en détention. Cette décision de la Ministre congolaise de la Justice, Wivine Mumba Matipa, fut suivie, c'est pourquoi Madame Sénéchal pouvait ce matin revenir au royaume. Fin d'une mascarade de justice, et d'une politique giratoire en ce qui concerne l'adoption dans cette partie d'Afrique. Fort heureusement la petite Imany retrouve sa maman adoptive, et peut entrevoir une existence heureuse. C'est tout le mal que nous souhaitons à cette famille des Bons Villers, petite entité hennuyère, en Belgique francophone.