Refugio Amazonas : activités dans la jungle

Publié le 01 septembre 2014 par Tidus457 @perou_voyage

De la cime des arbres à la rivière

Décidément, on dort incroyablement bien lorsqu’on est bercé par les bruits de la jungle. Ma première nuit au Refugio Amazonas me semble magique.

On part à l’aventure à travers les chemins boueux avec Luz Aida et Katy de Rainforest Alliance après avoir enfilé des bottes de pluie. Il faut dire que j’ai choisi –non stratégiquement- de venir en période de pluies. Heureusement, on est en fin de saison et j’apprendrai plus tard que des pluies anormalement intenses se sont abattues sur la région plus tôt dans l’année, dévastant de nombreuses plantations et détruisant plusieurs infrastructures.

On marche en faisant le moins de bruit possible. En regardant Listen, notre guide, écouter avec attention les moindres bruits qui nous entoure, je ne peux m’empêcher de me dire que son nom le prédisposait à travailler dans ce milieu. Je ris un peu, dans ma tête.

On dirait qu’il n’y a que nous dans cette jungle et pour cause, les sorties sont toujours organisées afin de ne pas se retrouver à plusieurs au même endroit. Après tout, il faut garder une certaine quiétude pour réellement s’imprégner des lieux.

En chemin, on en apprend plus sur la faune, la flore environnante et l’étonnante symbiose entre les insectes et les arbres. Après quelques minutes, il se tourne vers nous et nous dit de ne pas faire de bruit. C’est qu’on arrive à un nid d’águila Harpía, qui porte le sympathique nom de « harpie féroce » en français. C’est une chance inouïe car elle est en voie d’extinction, mais si elle sent le danger, la femelle peut abandonner le nid. On fait donc doublement attention et on l’observe en silence.

On poursuit notre chemin jusqu’à la tour d’observation de 40m.

On monte les 144 escaliers et on arrive à la cime des arbres, avec les Noyers d’Amazonie -l’arbre qui produit les noix du Brésil- s’imposant comme les plus hauts. Un petit vent matinal souffle, un léger voile blanc recouvre l’horizon. Ici, il n’y a que la paix et les bruits de la jungle, c’est incroyablement reposant.


Je regarde les perroquets qui volent à la cime des arbres en agitant leurs petites ailes et je me dis qu’ils doivent être bien heureux ici. Il faut être patient, la jungle ne se donne pas si facilement. Puis, peu à peu, Listen nous pointe: Pione à tête bleue, Caïque à ventre blanc, Ara, Amazone meunier, toucan, tantôt en groupes, tantôt en amoureux, ou solitaires. Que des oiseaux incroyablement colorés. Paraît-il même que certains oiseaux en imitent d’autres. Je suis impressionnée par ce guide qui réussit à les identifier alors qu’ils me semblent tous pareils à cette distance. Heureusement, on peut admirer leur beauté avec des jumelles, car mes yeux usés au laptop sont loin d’être bioniques. 

On poursuit notre chemin.


Après 45 min de marche, on arrive dans un petit observatoire surélevé, une sorte de cabane en bois où on se cache pour observer la collpa. Ici, encore une fois, il faut être patient pour observer  perroquets, aras, tapirs et autres mammifères. L’odeur de la terre mouillée est enveloppante. On est à l’affût de tous les petits craquements et froissements, de branches et de feuilles. Clic. Fausse alerte, c’est encore des gouttes d’eau qui claquent sur les grandes feuilles avant de terminer leur course folle sur le sol.  


On retourne ensuite au lodge, avec nos yeux restés coincés en mode observation. De nuit, on ressort pour aller observer des caïmans. On emprunte les petits chemins durant 15m, éclairés à l’aide de simples lampes de poche. Comme si le moment n’était pas déjà assez magique, le guide s’arrête pour nous montrer une toute petite grenouille, grande de quelques 4cm. On part ensuite en bateau, en pleine noirceur, à la recherche des caïmans, ce qui secrètement ne me rassure pas trop. Ces grosses bêtes –finalement de seulement 2m de longueur-peuvent aussi s’observer de jour, mais sont bien plus actives de nuit. C’est en pointant les berges avec une lampe de poche que le guide nous montre où sont les caïmans, car la lumière se reflète dans leurs yeux. Ça va, ils ne sont jamais trop proches et mes scenarios de type Jaws se dissipent rapidement.

Le lendemain, on aura la chance de visiter un cultivateur de fruits, une rencontre qui se révèlera vraiment intéressante.  

Pour en savoir plus sur Refugio Amazonas, consultez mon article sur l’écolodge et le site web officiel.

Pour en savoir plus sur l’ONG Rainforest Alliance et son travail, consultez mon article  et le site web officiel.