Vers une relance durable pour atteindre 23 % d'énergies renouvelables en 2020 ?
Une multiplication par deux
Cette reprise, attendue depuis trois ans, est le fruit des mesures de soutien à la filière éolienne adoptées au cours des 18 derniers mois. Ainsi, en avril 2013, la loi « BROTTES » a permis de lever plusieurs freins au développement des projets : en métropole, les zones de développement de l’éolien et la règle des 5 mâts ont été supprimés ; dans les DOM-COM, des dispositions nouvelles ont rendu de nouveau possible l’installation de parcs éoliens dans les communes littorales. En mai dernier, après l’annulation par le Conseil d’Etat de l’arrêté tarifaire éolien, la ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, Madame Ségolène ROYAL, a confirmé son soutien à l’énergie éolienne en signant un nouvel arrêté tarifaire maintenant au même niveau le tarif d’achat. Incontestablement, ces décisions ont permis de sécuriser le cadre de développement de la filière et d’offrir de la visibilité aux acteurs.
1 500 MW de nouvelles capacités doivent être installées chaque année
Pour confirmer les bons chiffres du premier semestre 2014 et assurer une relance durable du rythme de développement de la filière, les efforts doivent être poursuivis avec la mise en œuvre de nouvelles mesures pour diviser par deux le temps de développement des projets éoliens, lever les derniers freins techniques, comme les radars et les contraintes aéronautiques, et faciliter la baisse des coûts de la filière. Dans ces trois domaines, à l’issue d’une large concertation au sein de ses commissions et de ses groupes de travail, le Syndicat des énergies renouvelables a formulé des propositions concrètes pour moderniser et simplifier les procédures administratives, d’une part, et construire un cadre économique pérenne pour la filière.« Pour parvenir à l’objectif de 19 000 MW éoliens que la France s’est fixé à l’horizon 2020, 1 500 MW de nouvelles capacités doivent être installées chaque année au minimum. Afin d’atteindre ce rythme et d’assurer une reprise durable, la profession compte sur les nouvelles mesures de simplification des procédures administratives annoncées par le Gouvernement. Les acteurs de l’éolien souhaitent également disposer de visibilité sur l’évolution des dispositifs de soutien », estilme Jean-Louis Bal, Président du SER.