Dimanche matin, élus et chefs d'entreprise se sont réunis devant l'université d'été du PS à La Rochelle, pour rappeler au Premier ministre que le temps presse.
Des écharpes pour les élus, des gilets jaunes pour les autres. Chacun avait son accessoire, dimanche matin, dans le cortège formé à La Rochelle en soutien au projet d'autoroute, entre Fontenay-le-Comte et Rochefort (Charente-Maritime).À l'initiative des clubs d'entreprises de Charente-Maritime et de Vendée, maires, élus, présidents d'organisations professionnelles et chefs d'entreprise se sont réunis aux alentours de 9 h, pour se rendre devant l'université d'été du PS à La Rochelle, où était attendu Manuel Valls en fin de matinée.Parmi les 150 à 200 manifestants en faveur de l'A831 figurait une vingtaine d'élus, dont Jean-Michel Lalère, maire de Fontenay-le-Comte, Marie-Jo Chatevaire, conseiller général de Vendée et vice-présidente de la commission des infrastructures routières, et Michel Tapon, président de la communauté de communes du Pays de Fontenay-le-Comte.
Calendrier très serré
Après la lettre de Manuel Valls, fin juillet, qui avait autorisé la consultation sur le projet d'autoroute A831 à aller jusqu'à son terme, les soutiens du projet espéraient une accélération du processus. Un mois après, il n'en est rien.« Le Premier ministre s'est engagé à lancer l'appel d'offres tout en posant de nouvelles conditions : un chiffrage du contournement de Marans et une information complémentaire à la population. Mais le calendrier est déjà très serré, la déclaration d'utilité publique s'achevant en juillet 2015 », explique Laurent Piha, président du club d'entreprises du Pays de Fontenay-le-Comte.« La déviation de Marans, on en parle depuis 50 ans. Si c'était facile à faire, ça se saurait », estime Marie-Jo Chatevaire, conseiller général de Vendée.Après une courte marche, les partisans de l'autoroute A831 sont restés une demi-heure environ devant l'espace Encan, où se tenait la réunion du Parti socialiste. Le temps d'exprimer tour à tour leur colère.Une délégation reçue en préfecture
« Le refus de Ségolène Royal me révolte, elle condamne le développement économique de notre bassin de vie. M. Valls, vous qui clamez que vous aimez les entreprises, prouvez-le en engageant la consultation des concessionnaires sans autre condition », a assené le maire de Fontenay-le-Comte, Jean-Michel Lalère, sous les applaudissements des manifestants.En parallèle de la mobilisation, une délégation de partisans a été reçue pendant 45 minutes par la préfet de la Charente-Maritime, Béatrice Abollivier, le directeur adjoint de la direction départementale des territoires et de la mer de Charente-Maritime, Éric Sigalas, et l'adjointe au chef de cabinet de Manuel Valls, Stéphanie Bes.À la sortie, la déception se lisait sur les visages. « On pensait aller à une réunion constructive, il n'en est rien. Le Premier ministre nous a entendus mais ne nous a pas écoutés », a déploré Michel Fulconsaint, président du club des entreprises Aunis Sud. « On nous promène depuis trop longtemps », s'est agacé Laurent Piha, rejoint par Jean-Michel Lalère : « Nous commençons à perdre patience. Notre mobilisation risque de prendre une tournure très différente. »Sophie PAMS.Lundi 01 septembre 2014http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/vendee-soutiens-pour-lautoroute-la831-perdent-patience-01-09-2014-157124