La voix de Rosemary Standley, celle de Dom La Nena et son violoncelle à la tonalité humaine, tout dans ce disque est hymne à la vie, à la liberté. La liste des titres en dirait long sur les intentions des deux artistes. Elles nous entraînent dans un balancement où la mort est moins une menace qu’une voisine, une compagne. Elles nous font goûter la solitude, et la liberté des oiseaux qui attendent sur le fil. Elles nous font voyager dans l’espace et le temps, du XVIIe siècle à aujourd’hui, se posant ici et là sur divers continents, et sur des îles. Je ne me lasse pas d’écouter cet enregistrement, et toujours les frissons me surprennent quand j’entends « Bisogna morire » ou « All the world is green » ou encore ce « chant des oiseaux ». Je ferme les yeux, et, quand je les ouvre à nouveau, « ce matin au réveil », je vois le monde pour la première fois, avec la chanson qui conclut le disque, « Oh my love ».