C’est le monde à l’envers. Rien ne va plus dans les milieux de la finance mondialisée, et dématérialisée. Tellement déconnectée du réel et si avide de profits à court terme que ses acteurs en oublient que leurs actions ont un effet parfois bien concret dans la vie de populations entières, comme c’est le cas pour ces immondes spéculations sur les matières premières. Et c’est le directeur exécutif de l’une des plus symboliques de ces institutions, Goldmann Sachs, qui ouvre le débat et crée la polémique à New York en donnant sa démission et en se payant le luxe d’expliquer pourquoi :
« Je crois que j’ai travaillé ici assez longtemps pour comprendre la trajectoire de sa culture, de ses gens, et de son identité. Et je peux dire en toute honnêteté que l’environnement d’aujourd’hui est plus toxique et destructeur que jamais. »
« Cela me rend malade de voir avec quelle dureté les gens parlent de rouler leurs clients. Sur les 12 derniers mois, j’ai vu 5 directeurs évoquer leurs clients en parlant de « muppets » (‘pantins’), parfois même dans des emails internes. »
Moraliser la finance, qu’ils disaient… Les pigeons apprécieront. Et dire que l’économie de la zone euro est façonnée par ces gens là…
Après publication ( j’étais pressé, je dois rejoindre mon amoureuse ! soyez indulgents !) je m’aperçois que cet article de l’express Belgique date de 2012… je ne suis d’ailleurs pas le seul à ne pas l’avoir remarqué. j’ai failli supprimer l’article mais je me dis que finalement voilà qui est très instructif : dites moi, qu’est-ce qui a changé depuis, hum ?