Les US National Institutes of Health viennent de l’annoncer, les essais de sécurité de phase I menés sur un premier vaccin expérimental anti-Ebola vont pouvoir commencer dès la semaine prochaine sous la direction du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID). Cette accélération des essais répond à l’accélération de l’épidémie, qui, selon le dernier bilan de l’OMS, a déjà causé plus de 3.000 cas dont plus de 1550 décès.
Face à la flambée de ces 3 dernières semaines, concentrant 40% des cas recensés depuis le début de l’épidémie, dont un nombre important de cas chez les personnels de santé, l’OMS vient de publier une nouvelle « feuille de route », reposant sur la coordination internationale, avec l’objectif de mettre fin à la transmission partout dans le monde dans les 6 à 9 mois à venir. Ces tout premiers essais constituent donc un début de réponse à la nécessité urgente d’intensifier l’action internationale.
Le test, le premier d’une série d’essais de phase I, doit évaluer la sécurité du vaccin expérimental développé conjointement par le NIAID et le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) et sa capacité à induire une réponse immunitaire au virus, chez 20 adultes sains, âgés de 18 à 50 ans, au Royaume-Uni et dans quelques pays d’Afrique occidentale dont la Gambie et le Mali. Les participants seront divisés en 2 groupes de 10 participants afin de tester 2 doses différentes du vaccin expérimental.
D’autres essais sur d’autres vaccins sont d’ores et déjà prévus à l’automne. Une prochaine étude de phase I est également en cours de préparation via les US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) avec le ministère de la Santé nigérien.
Cette accélération des tests de sécurité humaine pour les vaccins expérimentaux anti-Ebola répond à l’accélération de l’épidémie, précisent les NIH dans leur communiqué.
Le candidat vaccin est basé sur un adénovirus (chimp adenovirus type 3 ou ChAd3: virus du rhume chez le chimpanzé) utilisé comme vecteur pour livrer des segments de matériel génétique de 2 souches de virus Ebola (Zaïre et Soudan). Ce vaccin donc bivalent comporte la souche » Zaïre » du virus responsable de l’épidémie actuelle. Une version monovalente doit également être testée.
Le vaccin reste l’une des mesures de prévention de la propagation de l’infection à virus Ebola : L’isolement, la recherche et la surveillance des contacts, la fourniture et le port adéquat des équipements de protection individuelle restent la base actuelle de la prévention contre le virus. Cependant, le vaccin, le dépistage rapide, les traitements antiviraux sont également attendus avec impatience.
Les premières données de sécurité et d’immunogénicité de ces essais sont attendues pour la fin 2014.
Source: NIH NIH to Launch Human Safety Study of Ebola Vaccine Candidate
OMS Feuille de route de l’OMS pour intensifier la lutte contre Ebola – en anglais