Un quartier
Depuis vingt ans je travaille dans le quartier de la Victoire ce qui me le fait parcourir sinon chaque jour, du moins chaque semaine. Pour cela, j’avais le sentiment de familiarité avec chaque rue, chaque maison et même avec quelques commerçants et quelques habitants s’ils ont un comportement particulier.
Pourtant, l’autre jour dans un café où je ne vais que rarement, j’ai compris ce que c’était que connaître un quartier.
- Tu le connais, c’est celui qui vendait des chaussures aux Capucins, il avait un chien, gentil. Tout l’immeuble était à lui.
- Je l’ai bien connu.
- Il a tout vendu pour partir tenir un commerce chez sa femme.
J’ai compris ce que c’était que connaître un quartier. C’est être reconnu par les habitants mais surtout savoir ce qu’ils font, ce qui change chez les personnes, chez les animaux et dans la propriété des bâtiments. Pas en parcourir les rues.
Bernard Traimond