genre: film musical
année: 1978
durée: 1h55
L'histoire: Le bonheur et l'harmonie règnent à Heartland, symbolisées par un ancien militaire, le sergent Pepper, qui a fondé un groupe de musique nommé Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band. Des jeunes musiciens modernes recréant sa musique se font engager par un producteur de disques à Los Angeles, M. Kite. M. Mustard, maléfique promoteur immobilier assoiffé d'argent, en profite pour corrompre Heartland.
la critique d'Alice In Oliver:
Evidemment, Sgt. Pepper's Lonely Heart Club Band, réalisé par Michael Schultz en 1978, est une adaptation de l'album homonyme des Beatles. Il s'agit donc (au cas où vous ne l'auriez pas compris) d'un film musical, et plus précisément d'une comédie musicale.
Les Beatles n'apparaissent pas dans ce long-métrage hommage, mais ils participent (évidemment) à la musique du film. Au niveau de la distribution, le casting mélange à la fois des stars américaines connues du grand écran et des célébrités du rock'n'roll: le groupe des Bee-Gees est donc au grand complet avec la présence de Peter Frampton, Barry Gibb, Robin Gibb et Maurice Gibb.
Viennent également s'ajouter Frankie Howerd, George Burns, Donald Pleasence, Steve Martin, Alice Cooper, Aerosmith, Earth, Wind and Fire et Billy Preston. C'est donc toute une panoplie de stars qui sont invitées à participer à cette comédie musicale.
Pourtant, au moment de sa sortie, Sgt. Pepper's Lonely... connaîtra un véritable four commercial. Le film sera non seulement assassiné par les critiques presse et cinéma, mais il sera également boudé par le public. A l'origine, les intentions de ce long-métrage sont tout à fait honorables. Nous sommes dans les années 1970.
A l'époque, c'est le triomphe de la disco, des paillettes et vêtements extravagants. Le cinéma s'empare de ce nouveau phénomène. C'est par exemple le cas de Saturday Night Fever avec un John Travolta totalement survolté. Le rock pâtit évidemment de cette concurrence.
Les Bee-Gees font figure d'exception. Ils vendent des millions de disques et les majors se tournent logiquement vers eux pour réaliser une nouvelle comédie musicale. C'est ainsi que naît le concept de Sgt. Pepper's Lonely Heart Club Band. Le film est donc promis et conçu pour cartonner dans les salles obscures.
Hélas ou heureusement (vous choisirez), le long-métrage sombrera dans l'oubli. Aujourd'hui, il fait figure à la fois de film kitsch, ringard, vulgaire malgré lui et totalement dépassé. Oui, Sgt. Pepper's Lonely... a bien souffert du poids des années. A sa décharge, on pourrait faire la même remarque sur toutes (ou presque...) les comédies musicales.
Visiblement, le scénario ne semble pas être le gros souci de Michael Schultz et des producteurs du film. Attention, SPOILERS ! Le bonheur et l'harmonie règnent à Heartland, symbolisées par un ancien militaire, le sergent Pepper, qui a fondé un groupe de musique nommé Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
Des jeunes musiciens modernes recréant sa musique se font engager par un producteur de disques à Los Angeles, M. Kite. M. Mustard, maléfique promoteur immobilier assoiffé d'argent, en profite pour corrompre Heartland. Pour l'anecdote, le réalisateur du film, Michael Schultz, a supprimé une très grande partie des dialogues du film pour deux raisons principales.
La première et pas des moindres: Les Bee-Gees sont incroyablement médiocres en tant qu'acteurs. Devant l'ampleur de la catastrophe, Michael Schultz choisit de zapper leurs différentes réparties. Seconde raison: le film est beaucoup trop long et le cinéaste est prié de raccourcir les hostilités.
Toutefois, même écourté de nombreuses séquences, Sgt. Pepper's Lonely... s'étale tout de même sur presque une heure et 55 minutes de bobine. C'est long... très long... Pour le reste, le film se résume à une succession de scènes musicales sans queue ni tête et sans aucun rapport les unes avec les autres. En ce sens, Sgt. Pepper's Lonely... est bel et bien un véritable "OFNI" musical, mais surtout un fourre-tout filmique assez embarrassant pour le réalisateur et les acteurs.
Le long-métrage accumule aussi les séquences ringardes et de très mauvais goût. C'est par exemple le cas quand Alice Cooper apparaît enfin à l'écran lors d'une scène totalement indescriptible. Et que dire de l'apparition de robots à la fois noirs, violets et fluos qui viennent donner la réplique aux acteurs ? Et sincèrement, je n'en finirai pas de citer des exemples complètement nazebroques de ce genre. Bref, Sgt. Pepper's Lonely... reste un nanar foireux et involontaire de la première à la dernière minute. Même les initiés auront du mal à avaler cette pellicule délicieusement médiocre. En résumé, on ne s'en remet pas facilement...
note: je passe...
note nanardeuse: 17/20