Le MEDEF est aux anges.
La France risque de devenir le paradis du grand patronat. Le chemin à parcourir n'est plus très long puisque c'est en France que les dividendes ont le plus augmenté cette année (30 %...) et qu'il y a le plus de millionnaires.
Même Denis Kessler, ex-mao qui a retenu du petit livre rouge que la lutte des classes est une réalité qu'il ne faut jamais oublier. Lui est passé de l'autre côté. Lui a aussi applaudi le discours de Valls à l'université d'été du MEDEF.
Le gouvernement Valls 2 est une équipe de choc qui oublie que le corps électoral ne se réduit pas à l'assemblée du MEDEF. Mais, l'oligarchie offre de belles reconversions à ses plus zélés politiciens défaits aux élections, à coups de conférences soporifiques surpayées, de jobs douteux d'avocats d'affaires, ou de consultants aux revenus mirobolants : Clinton, Blair, Sarkozy, Schröder...
Avec ce gouvernement Valls 2, Le PS a rejoint la milice néolibérale des briseurs de tabous ! dont le discours néolibéral, aux apparences libertaires, emploie, à tort et à travers, le mot liberté...
Parce qu'affirmer libérer l'esprit d'entreprendre en abrogeant, peu-à-peu, les règles qui protègent du capitalisme - même insuffisamment - les classes populaires et moyennes revient en fait à donner tous les pouvoirs au patronat et à permettre les comportements patronaux les plus arbitraires.
Parce que dénoncer les 35 heures, le repos dominical, les services publics, l'aide sociale aux plus démunis et le droit du travail comme autant de freins aux créations d'emplois et à la croissance économique est un mensonge éhonté, prétexte à de futures réformes qui servent les intérêts particuliers des entreprises du CAC 40 et de l'oligarchie...
Le discours de la liberté qu'il soit asséné par Fillon ou par Valls sur tous les médias masque la sombre réalité de la régression sociale en cours.