181- dynamisme d’un univers eternel

Publié le 30 août 2014 par Jeanjacques

EXTRAIT DE WIKIPEDIA

La théorie de l'état stationnaire est un modèle cosmologique proposé à la fin des années 1940 par Fred Hoyle, Thomas Gold et Hermann Bondi, supposant que l'Univers est éternel et immuable. Aujourd'hui, ce modèle est abandonné du fait de son incapacité à rendre compte de très nombreuses observations.

Ce modèle est basé sur l'idée que l'univers obéit au principe cosmologique parfait : non seulement il est homogène et isotrope, et par suite identique à lui-même en tout point de l'espace à une époque donnée (il obéit donc au principe cosmologique), mais en plus il est identique à ce qu'il est aujourd'hui à toutes les époques. L'Univers actuel étant en expansion, sa densité de matière décroît avec le temps. Pour compenser cet effet, la théorie de l'état stationnaire suppose l'existence d'un phénomène de création continue de matière, à l'aide d'un champ appelé champ C (« C » pour « création »). Le terme de création continue est parfois utilisé en lieu et place de la théorie de l'état stationnaire.

Dans la théorie de l'état stationnaire, l'Univers est donc éternel et immuable. Il ne peut y avoir d'incohérence entre l'âge de l'univers déduit de la valeur de la constante de Hubble, et l'âge de tel ou tel objet astrophysique comme cela avait été le cas dans le courant des années 1940, où l'estimation de l'âge de l'Univers dans un modèle de type Big Bang lui conférait un âge inférieur à celui de la Terre, estimé par des méthodes de datation radiométrique.

La théorie de l'état stationnaire prédit l'absence de phase dense et chaude dans l'univers primordial, en opposition au modèle du Big Bang. La découverte du fond diffus cosmologique et en particulier de sa forme de corps noir, conséquence naturelle du Big Bang, a signé la fin de la théorie de l'état stationnaire comme modèle pertinent pouvant décrire l'univers observable. De très nombreux autres effets ont également contredit la théorie de l'état stationnaire :

-La mesure explicite de la température du fond diffus cosmologique à des époques plus reculées. Dans la théorie de l'état stationnaire, même s'il existe un rayonnement possédant les mêmes propriétés que le fond diffus cosmologique, celui-ci doit avoir la même température à toutes les époques.

-L'évolution de la répartition spatiale et de la morphologie des galaxies. De tels effets doivent être absents dans la théorie de l'état stationnaire.

-L'évolution du taux de formation d'étoiles au sein des galaxies.

La théorie de l'état stationnaire échoue également à rendre compte de l'abondance des différents atomes  atomes dans l'univers, en particulier de l'abondance d'hélium.

COMMENTAIRES

La théorie de l’état stationnaire est un des rares modèles d’univers éternel qui par définition s’oppose à celui du big-bang daté et limité dans le temps. Malheureusement, les insuffisances et les échecs de ce  modèle ont semblé condamner tout tentative d’élaborer une alternative au big-bang basée sur l’idée d’incréation et d’éternelle présence de l’univers à lui-même.
Il présente le grand inconvénient de paraître immuable et statique ce qui laisserait entendre qu’il reste identique à lui-même pendant l’éternité, ce qui bien évidemment est contraire aux observations. Pour corriger ce défaut ses partisans ont du  inventer une création continue de matière pour y introduire du dynamisme ; Mais il s’agit d’une procédure ad hoc dont il fut impossible de prouver la réalité.

Les critiques que nous adressons à ce modèle ne sont pas du tout les mêmes que celles développées ci-dessus lesquelles dérivent toutes de l’interprétation des phénomènes propre à la théorie standard (le red-schift et les rayonnements fossiles etc..)

Tout d’abord, ce modèle reste prisonnier de  la théorie de l’expansion que nous contestons en donnant une toute autre interprétation du red-schift des galaxies. Deuxième attache avec la cosmologie standard : la formation des étoiles par effondrement gravitationnel qui suppose une matière déjà-là ayant toujours existé, simplement alimentée en permanence par cette création continue. Comme pour le modèle standard, cette théorie ne peut envisager que les étoiles puissent s’auto-constituer à partir de matériaux prélevés dans la substance de l’espace. Cette création autonome des étoiles conduit à une répartition non homogène de ces astres et galaxies qui rend l’univers très différent dans son organisation d’une époque à l’autre : Un univers peut être éternel dans son « existant » et être très dynamique et diversifié par ses mouvements constants de création et destruction des astres.

C’est en effet parce que sa structure et sa composition en prématière sont éternelles et invariables que le mouvement et la diversité sont rendu possibles. Statique et dynamique ne s’opposent pas ici mais au contraire le mouvement est rendu possible parce qu’existe un état statique à partir duquel ce mouvement s’origine. Avec Einstein, la physique occidentale ne peut imaginer un état d’inertie absolue comme condition et point de départ du dynamisme général. Comme il lui est tout aussi difficile de penser que le temps du mouvement  ne peut être que s'il s'extrait de  l'éternelle inertie.