Saison 97-98 : le Racing Club de Lens est champion de France

Je l’avoue, je suis supporter lensois. Je ne pouvais décemment pas faire sans rédiger un article sur l’un des événements majeurs de l’histoire du club Sang et Or, surtout en ces temps d’incertitudes et de crainte pour l’avenir du club. C’était le 9 mai 1998, la troupe du « druide » Daniel Leclercq remporte son premier (et jusqu’à présent unique) championnat de France…

La fête à Lens avant le 12 juillet 1998

1998, la France est championne du monde. Une année importante pour le football français, mais doublement importante pour nous autres nordistes : quelques semaines plus tôt notre club de cœur remportait le championnat.

Cette année là, c’est Daniel Leclercq (qui a porté les couleurs lensoises pendant 9 saisons en tant que joueur) qui prend les rênes de l’équipe première, après avoir été l’assistant de Roger Lemerre la saison précédente. Il prône un jeu offensif et rapide et peut s’appuyer sur des cadres au club depuis plusieurs saisons : Guillaume Warmuz, Jean Guy Wallemme ou encore Mickael Debéve ou Eric Sikora. Lors du mercato d’été, le RCL a également fait un recrutement malin avec l’arrivée d’Anto Drobnjak (18 buts la saison passée avec Bastia) et de Stephane Ziani.

Le RCL ouvre sa saison avec une victoire à domicile initiale face à Auxerre (3-0), et de par son jeu percutant fait figure d’outsider sérieux.

Effectif pro lors de la saison 97/98

Avec une première partie de saison en dent de scie, le Racing est sixième à la mi-saison à 6 points du FC Metz.

La 30^ème journée de ce championnat marque un véritable tournant. Le RCL (alors 2^ème à un point du FC Metz suite à une série de 3 victoires) se rend au stade Saint Symphorien pour y affronter le leader. Lens l’emporte 2-0 (doublé de Drobnjak) et prend la tête du championnat pour 2 points à 4 matchs du terme de la saison.

Une finale au stade de l’Abbé Deschamps

Le Racing et les Messins remportent ensuite leurs 3 derniers matchs pour s’offrir un duel à distance électrique pour la dernière journée. Pour cette 34^ème et dernière journée, le FC Metz de Joël Muller affronte l’Olympique lyonnais et continue à espérer. Une victoire combinée à une défaite lensoise permettrait aux hommes de Joël Muller d’être sacrés champions.

Les Lensois se déplacent quant à eux au stade de l’Abbé Deschamps, où les bourguignons se battent pour une place européenne. L’équation est donc simple pour les Lensois : ne pas perdre. Pourtant, la soirée tourne au cauchemar quand Sabri Lamouchi ouvre la marque pour l’AJ Auxerre à la 13^ème minute. De leur côté, les Messins mènent 1-0 grâce à Bruno Rodriguez. Les scores n’évoluent pas jusque la mi-temps : Metz est donc mathématiquement champion de France.

Les Lensois continuent pourtant de pousser et leurs efforts finissent par payer. A la 53^ème minute, Frédéric Déhu effectue une ouverture parfaite vers Yoann Lachor dont la frappe vient tromper Fabien Cool. Le natif d’Aire-sur-La-Lys formé au club remet les deux équipes à égalité, et ne le réalise peut-être pas encore : son but donne le titre au Racing. Tout un symbole.

A 21h46, trois coups de sifflet retentissent au stade de l’Abbé Deschamps. Même si le FC Metz l’a emporté, Lens a tenu le score et pour la première fois de son histoire est champion de France. Les supporters, venus en masse en Bourgogne peuvent exulter. La nuit se prolongera jusque tard dans le Pas de Calais où le stade Bollaert a réservé un accueil triomphant à ses héros.

Cette même année, Stephane Guivarc’h est sacré meilleur buteur de division 1 (21 réalisations) devant un certain David Trezeguet. Quelques semaines plus tard, l’équipe de France remporte la coupe du monde. C’était il y a 16 ans, Lens et Metz se battaient pour le titre, l’AJ Auxerre pour les places européennes, les attaquants s’appelaient Stéphane Guivarc’h, Tony Vairelles ou Lilian Laslandes. C’était une autre époque.

Sources Photo :

- http://www.sains-en-gohelle.fr/environs.html

- http://www.rclens.fr/site/memoire_equipes/1997-1998.php