Posted on août 29, 2014 |
L’Equipe de France de basket débute samedi le championnat du monde de basket en Espagne. L’ancien capitaine et recordman de sélections Florent Pietrus a été sollicité par le journaliste Romain Schué, pour écrire son autobiographie « Je n’ai jamais été petit » (Editions du momen).
Il nous présente l’ouvrage
Crédit Photo: Vincent Angouillan
Pourquoi avoir intitulé ce livre « Je n’ai jamais été petit »?
Le titre, c’est une idée de l’éditeur. J’ai rapidement été emballé, car il y a bien sûr un double sens, notamment par rapport à mon enfance difficile et au fait que je n’ai jamais vécu une jeunesse comme tant d’autres enfants.
Comment vous est venu l’idée de ce livre?
L’idée vient de Romain Schué qui me suit depuis quelques années pour un quotidien des Antilles. Peu de temps après le titre de champions d’Europe Romain m’a envoyé un email en me me soumettant l’idée une biographie sur moi que j’ai validé. L’écriture a duré un peu de 5 mois en comptant les phases de relecture. Ce livre est un recueil d’entretiens qui résume ma vie de mon enfance à aujourd’hui. Au début ce n’était pas forcément évident de se livrer sur sa vie personnelle. Pendant deux, trois mois Romain venait me voir à Nancy après mes entraînements et nous travaillions sur les différents chapitres.
Vous parlez beaucoup de la Guadeloupe dans le livre.
C’est normal et important parce que je suis né et ai grandi là bas. C’est l’endroit où j’ai débuté et ai appris à jouer au basket. Depuis quelques années j’organise des camps là bas avec des jeunes pour les aider à progresser.
Dans le futur j’aimerai m’impliquer sur le terrain pour apporter mon expérience à la ligue et accompagner les jeunes et leur permettre d’exploiter leur potentiel. La Guadeloupe est un terre de sportifs et a toujours fourni d’excellents basketteurs.
L’Espagne a également une place particulière dans votre coeur…
Oui, j’ai évolué en Espagne pendant 10 ans. J’en ai de bon souvenirs, ce pays me rappelle la Guadeloupe par rapport au climat, la chaleur humaine, l’état d’esprit. Je sais que c’est dans ce pays que je vivrai après ma carrière. Cependant sur le basket l’Espagne a souvent été la bête noire de l’Equipe de France, avec le temps la rivalité s’est accentué et les amateurs de basket savent que les matchs France- Espagne sont des rencontres toujours importantes et intenses.
Vous avez aujourd’hui 33 ans, combien d’années vous donnez vous encore au plus haut niveau?
Je ne me fixe pas vraiment de limites. Penser déja à l’après basket va me limiter dans ma progression parce que je suis toujours motivé et déterminé pour jouer le plus longtemps possible au plus haut niveau. Mon but est d’arriver avec l’Equipe de France aux Jos de Rio.
Quels match aimeriez-vous rejouer?
Sans hésitation le match contre l’Espagne l’année dernière car nous avons eu un ascenceur émotionnel. Nous étions menés de 14 points à la mi-temps, nous avons trouvé les ressources nécessaires pour retourner la situation et battre la nation qui nous empêchait d’atteindre nos objectifs. Ce match reste aujourd’hui le plus important de ma carrière.
Vous avez retrouvé le championnat français depuis deux saisons, quel est votre sentiment sur la Pro A et quel votre pronostic pour la saison prochaine?
Le championnat de Pro A est un championnat vraiment homogène et dense avec beaucoup d’équipes qui se valent. L’équipe de Nancy a réalisé un bon recrutement, nous avons de l’expérience donc j’espère que nous serons la surprise de la saison prochaine.
Comment abordez-vous le championnat du monde qui débute dans quelques jours en Espagne?
Nous sommes une équipe en rodage et en reconstruction car des joueurs importants seront malheureusement absents ou blessés. Nous avons également beaucoup de jeunes à incorporer dans cette équipe. Nous avions besoin de temps pour trouver de bons automatismes et trouver une bonne cohésion. Nous avions peut être besoin de perdre des matchs et d’apprendre de nos erreurs pour réaliser un bon championnat du monde et réaliser une surprise.
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