genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 18 ans)
année: 1999
durée: 1h10
L'histoire: Quatre personnes se retrouvent enfermées dans une pièce, surveillées par micros et caméras, pour jouer au « jeu du roi ». Le principe ? Celui qui tire la carte du roi propose une épreuve à un ou deux autres joueurs, la personne qui refuse le défi étant éliminée. L’enjeu ? Dix millions de Yen pour le vainqueur.
la critique d'Alice In Oliver:
Indéniablement, l'avenir du cinéma horrifique se situe davantage en Asie et chez nos voisins allemands et espagnols. En tout cas, il ne se situe pas en France, c'est une certitude ! En l'occurrence, Red Room est un film japonais, réalisé par Daisuke Yamanouchi en 1999.
Au niveau de ses influences, difficile de situer le même Red Room. Il s'agit d'une sorte de mixe assez bizarre entre la série des Guinea Pig (mais en beaucoup plus réussi) et les films de la catégorie 3. Si vous êtes un amateur du genre, Red Room devrait logiquement satisfaire vos exigences en matière de gore et de délires sanguinaires.
D'ailleurs, Red Room est tellement violent qu'il n'est même pas sorti en dvd zone 2. Toutefois, le film est trouvable en zone 1. Il est disponible en entier et en version originale sous-titrée en anglais sur YouTube. Le long-métrage a aussi écopé d'une interdiction aux moins de 18 ans.
Certes, on ne voit pas de séquences de pénétration, mais le film flirte volontairement avec la pornographie. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Quatre personnes se retrouvent enfermées dans une pièce, surveillées par micros et caméras, pour jouer au « jeu du roi ».
Le principe ? Celui qui tire la carte du roi propose une épreuve à un ou deux autres joueurs, la personne qui refuse le défi étant éliminée. L’enjeu ? Dix millions de Yen pour le vainqueur. Isowa et Masako Togashi sont venus en couple, pour tenter d’éponger les dettes de monsieur. Lui est un homme timide, refoulé, qui se confond en excuse pour tenter de faire passer la pilule de sa faiblesse.
Elle est insultante, dominatrice, et menace de décimer sa famille, leurs trois enfants compris, en cas de défaite. Qu’importe, les deux autres participantes, Hiromi, agressive, et la belle Kanako Yoshino , qui se refuse à justifier sa présence, sont bien décidées à gagner elles aussi.
Certes, présenté comme cela, le scénario de Red Room est de facture classique. Pourtant, c'est le traitement opéré par Daisuke Yamanouchi qui fait toute la différence. Sur la forme, bien qu'il soit apparenté à un jeu particulièrement sadique, Red Room reste avant tout un huis clos sordide. Dès les premières minutes, le film a le mérite de présenter les hostilités.
Pour gagner dix millions de yen, quatre candidats se défient via des épreuves de plus en plus difficiles et le plus souvent à consonance sexuelles. C'est par ailleurs l'introduction du film qui nous montre deux jeunes femmes s'embrasser langoureusement.
Très vite, et vous vous en doutez, les épreuves se corsent et deviennent de plus en plus sadiques et perverses. A partir de là, Red Room n'a qu'un seul et unique but: mettre les nerfs du spectateur à rude épreuve. En l'occurrence, le long-métrage remplit largement son office.
En résumé, Daisuke Yamanouchi ne nous épargne rien: fellation et castration, jet d'urine, yeux étirpés et arrachés... Tout un programme pour un véritable festival de gore, le tout dans une ambiance totalement déjantée et parfois à la limite de l'expérimental. Bien sûr, certains détracteurs pourront éventuellement se demander ce que cherche à démontrer le film.
En l'occurrence, Red Room ne délivre aucun message ni aucune critique sociale. Néanmoins, le film interroge sur notre côté voyeur et malsain. En ce sens, Red Room apparaît comme un film unique, d'une courte durée (à peine une heure et dix minutes de bobine), mais qui délivre largement la marchandise. Conscient qu'il possède un concept en "or" (façon de parler...), Daisuke Yamanouchi réalisera même une suite, donc Red Room 2, mais impossible de vous dire ce qu'elle vaut concrètement puisque je ne l'ai pas vu. En l'état, ce premier Red Room reste un véritable OFNI (objet filmique non identifié) dans son genre et s'adresse aussi à un public particulièrement averti.
note: ?