Magazine Société
FMG©2014
Semaine de reprise professionnelle pour nous. Semaine de vacances pour notre fille. Semaine d’accueil de notre petit-fils, un peu plus d’un an au compteur. Il faut s’organiser, mais au bout du compte : que du bonheur. Pas de chance, il est malade ! Forte fièvre, avec tout ce qui va avec, comme on dit chez nous.
Ce matin, j’étais seul avec lui. Lui qui est un « bébé Duracell », les piles étaient bien plates. Alors qu’il est plein d’énergie en temps normal, là, il avait surtout besoin de calme, de tendresse, de douceur, d’affection.
Quand il s’est blotti contre moi, en montrant clairement que c’était cela qu’il voulait, je l’ai serré avec toute l’affection que je pouvais. Il n’a plus bougé pendant 45 minutes. Je sentais sa chaleur abandonnée, pleinement confiante dans cette tendresse que je lui prodiguais. Quelque part, il était pleinement en moi. J’avoue que je ne savais pas trop quoi faire, mais que d’un autre côté ce moment magique me transcendait au-delà de ce qu’on peut imaginer.
Il est loin le temps où mes enfants se blottissaient contre moi, mais je ne sais pas si j’ai réellement oublié. En tout cas, ce matin, c’était une osmose totale, au-delà ce qu’on peut réellement imaginer.
Sentir un être de vie vous confier pleinement la sienne, en toute connivence, malgré la maladie, c’est un bonheur incommensurable. Comme si on commençait soi-même à exister ! Ce n’est bien sûr qu’une illusion : j’ai déjà vécu tout ça, avec quelle émotion, à travers mes enfants. La chanson Procréés que je publie ci-dessous leur rend hommage ! Mais il faut le reconnaître : la confiance de mon petit-fils m’émeut plus que ce que je ne m’y attendais !
Je vous ai procréés
C’est vous qui vous créez Je vous ai éduqués C’est vous qui m’indiquez Le chemin de la vie Qui fait naître l’envie D’aller toujours plus loin Là où tout se rejoint
Toi ma lumière joyeuse Ma fille mystérieuse Tu vas là où tu veux Sans te prendre au sérieux Derrière ton silence Ta vie est une danse Où l’organisation Côtoie les émotions
Toi mon feu chaleureux Mon volcan impétueux Tu ne peux nous cacher Ta sensibilité Tous ceux qui te connaissent Apprécient ta richesse Même s’il faut la chercher Dans ton coeur écorché
Toi mon soleil paisible Mon joueur impassible Tu décides du temps Autant que tu l’entends À chercher ton chemin Tu le trouveras demain Sans que soit affectée Ta serviabilité
François-Marie GERARD - FMG © 2004