La tomate contient en abondance un antioxydant précieux, le lycopène, déjà remarqué pour ses propriétés revigorantes pour la circulation sanguine et protectrices contre l’AVC, son effet réducteur de cholestérol, son effet préventif contre certains cancers, comme le cancer du sein. De précédentes études ont déjà suggéré son effet protecteur contre le cancer de la prostate ainsi que réducteur des effets secondaires liés au traitement par radiothérapie, toujours pour le cancer de la prostate.
Les chercheurs de l’Université de Bristol t d’Oxford, du National Institute for Health Research (NIHR) et d’autres instituts britanniques ont travaillé à partir de données d’une enquête alimentaire menée sur 1 an, auprès de 1.806 hommes diagnostiqués avec un cancer de la prostate et de 12.005 sans problèmes de prostate. Les chercheurs ont comparé les régimes alimentaires et pris en compte les facteurs de confusion possibles tels que l’âge et les antécédents familiaux…
Leur analyse constate après ajustement que,
· consommer plus de 10 portions de tomates par semaine est associé à une réduction de 18% du risque de cancer de la prostate par rapport à une consommation de moins de 10 portions (OR : 0,82),
· chaque augmentation de l’adhésion aux recommandations alimentaires de base (consommation de fruits et légumes et / ou légumes secs (légumineuses)) est associée à une réduction dose-dépendante du risque de cancer de la prostate.
Il s’agit d’une association et non d’une relation de cause à effet, cependant, au fil des études, la relation s’avère de plus en plus biologiquement plausible, toujours en raison du lycopène, un nutriment déjà bien documenté pour ses effets contre les dommages cellulaires. Un bénéfice qui reste néanmoins sous condition, concluent les chercheurs, de suivre un régime alimentaire équilibré et riche en fruits et légumes, de maintenir un poids de santé et un mode de vie actif.
Source: Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention July 13 2014doi: 10.1158/1055-9965.EPI-14-0322Adherence to dietary and lifestyle recommendations and prostate cancer risk in the Prostate Testing for Cancer and Treatment (ProtecT) trial