POLITIQUE / ECONOMIE > 35 (heures), chiffre fatidique ?

Publié le 29 août 2014 par Fab @fabrice_gil

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Emmanuel Macron I Photo ©Vincent Boisot/LeFigaro

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'est déclaré favorable sur le fait d’autoriser "les entreprises et les branches à déroger" aux 35 heures. L’exécutif quant à lui, "n'a pas l'intention de revenir sur sa durée légale" ; Sa modification éventuelle "relève de discussions entre partenaires sociaux".
"Le gouvernement n'a pas l'intention de revenir sur la durée légale du travail à 35 heures d'autant que l'organisation du temps de travail peut être déjà modulée dans les entreprises via des accords collectifs", indique Matignon, soulignant qu’Emmanuel Macron s'est exprimé (trop tôt ndlr) dans Le Point "bien avant sa nomination en tant que ministre de l'Economie". "La modification éventuelle du contenu de ces accords, en particulier des accords de maintien de l'emploi, relève de discussions entre partenaires sociaux. Le gouvernement respectera ce dialogue social". Emmanuel Macron "apportera toute son énergie et tout son talent au redressement économique de la France".
La cabinet de Manuel Valls est rapidement intervenu après la parution de l’interview du ministre de l’économie fraîchement "adoubé", dans laquelle il se dit favorable au fait d'autoriser "les entreprises et les branches à déroger" aux 35 heures, en cas d'accords avec les organisations syndicales : "Nous pourrions autoriser, les entreprises et les branches, dans le cadre d'accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunération. C'est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à condition qu'il y ait un accord majoritaire avec les salariés ?", déclare Emmanuel Macron à l'hebdomadaire.
Mais "la durée du travail, je le dis et le redis, c'est 35 heures. C'est la position du gouvernement", a indiqué hier après-midi François Rebsamen. Le ministre du travail qui s'exprimait à l’issu d’une rencontre avec les élus socialistes et républicains (FNESR), en préalable à l'ouverture aujourd’hui de l'Université d'été du PS à La Rochelle, se dit contre le déverrouillage de cette durée légale : "Pourquoi déverrouiller ? Il est nécessaire d'abord de passer par le dialogue social, par les partenaires sociaux. C'est eux qui connaissent, patronat et syndicat, les entreprises, et c'est eux qui font les propositions".Pourtant, une telle mesure permettrait de "sortir de ce piège où l'accumulation des droits donnés aux travailleurs se transforme en autant de handicaps pour ceux qui ne travaillent pas". Une idée qu’Emmanuel Macron juge cependant "difficile à expliquer et à porter, spécialement quand on est de gauche".FG