J’essaie de visionner tous les longs métrages qui ont été sélectionnés dans la compétition mondiale. Jusqu’à présent, le ratio de film qui a ma note de passage ne dépasse pas le 50%. Je ne sais pas si je suis mal chanceux dans mes choix de film lors de ma première édition du festival des films du monde ou si c’est un effet secondaire d’être un événement mal aimé. Le FFM est mal aimé dans les médias en générale et par le financement cette année. J’en profite ici pour faire une petite critique des quatre films qui m’ont déplu ou déçu depuis le début du festival.
Lost in Karastan – Royaume-Uni/ Géorgie (2014)
J’ai vraiment été déçu par Lost in Karastan. L’acteur principal, Matthew Macfadyen, n’est pas attachant et un peu fade, c’est hyper important pour moi que le personnage présenté à l’écran se démarque et qu’il ait de la profondeur. L’erreur du protagoniste ennuyant ou simplement poche revient dans les critiques suivantes. La dictature sonne faux et on n’y croit jamais. Et le film fini n’importe comment. (J’ai dormi)
Maintenant ou jamais – France (2014)
C’est nul, lourd, trop facile, mielleux, merdeux et les acteurs masculins sont plaignards et sans colonne. La protagoniste manque de virer sur le capot, j’aurais aimé ça. Arthur Dumont qui interprète le conjoint de la future voleuse est le pire personnage de l’année. Un plaignard, qui se complait dans ses malheurs, il est terriblement détestable. Reprend sur toi gars, tu fais honte. Nicolas Duvauchelle n’est pas très loin derrière avec son bandit au coeur sensible prêt à se sacrifier pour la veuve et l’orphelin. (J’ai dormi)
Travelator – Serbie/ Monténégro (2014)
Oh la grosse déception, je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans la tête du réalisateur, mais ce film expérimental est vraiment poche. Débuter un film avec des séquences d’un faux jeu vidéo est risqué. Le fake footage du jeu qu’on voit à l’écran est raté, car ce n’est pas un jeu, mais plutôt un CGI cheap. Ça m’a fait décrocher dès les premiers instants. Le plus gros problème de Travelator est qu’il ne se passe pas grand-chose. L’acteur central est silencieux et souvent immobile. J’aurais été vraiment gêné de présenter ça dans un festival. Dans le trailer et les images promotionnelles, l’esthétique du film semble réussie et au coeur film. C’est clairement raté. Par moment, des caméras de piètre qualité sont utilisées et des figures de style mal maitrisés sont surutilisées. Ma plus grande joie fut le début du générique de film. L’image était belle et je pouvais enfin quitter la salle. Dommage, le long métrage avait pourtant un potentiel énorme. Des bribes de talent apparaissent à quelques reprises. Ce qui donne présage et espoir que le film aurait pu vraiment être mieux. (J’ai dormi)
Gonzalez – Mexique (2014)
Un autre film que le protagoniste passe pratiquement tout le film à ne rien faire. Il passe la majorité de son temps à regarder dans le vide. Comme si on pouvait deviner ou s’imaginer l’intensité du personnage sans qu’on voie rien, ni qu’il ait d’explication. Harold Torres qui interprète Gonzalez rayonne par moment. Je veux le voir dans un autre film. Le dernier acte permet d’éviter de justesse le désastre. Le preacher est mal défini, unilatéral, sans angle ni personnalité. Le réalisateur, Christian Diaz Pardo, qui tient à préciser qu’il est chilien, a pris une approche maladroite pour son premier long métrage. (J’ai dormi)
Donc pour résumer, ne regarde pas ces quatre films-là. Il me reste encore quatre jours à visionner des films. Je souhaite fortement savourer une razzia d’excellent long métrage. Souhaitez-moi-le svp!