Présentation ICI
« Quand vous craquez une allumette, la première nanoseconde elle s'enflamme avec une puissance qu'elle ne retrouvera jamais. Un éclat instantané, fulgurant. L'incandescence originelle.The Rise and The Fall
En 1980, j'ai été l'allumette. Cette année-là, je me suis embrasé pour n'être plus qu'une flamme aveuglante. »
Robert Goolrick a l'art d'évoquer la moindre parcelle de beauté brillant dans les recoins les plus sombres de ses personnages. Depuis ses premiers écrits publiés en France (Une Femme simple et honnête, Féroces, Arrive un vagabond), et à l'occasion de la publication de ce nouveau livre, on (re)découvre le talent de l'auteur quand il s'agit de sublimer la mélancolie qui consument ses protagonistes.
De l'étourdissement de l'apesanteur...
La chute des Princes est la chronique brutale d'une désillusion, la chute d'un homme, comme un écho à la folle vision d'un monde désenchantée que celui d'American Psycho de Bret Easton Ellis (mais sans le côté névrosé et psychopathe de Patrick Bateman !).
... à la morsure abrasive du macadam
Ici, l'outrecuidance et la désinvolture du héros sont décrites avec toute la grâce qui sied à l'écriture de Robert Goolrick. Il parvient très rapidement à rendre "Rooney" attachant, à nous transmettre en filigrane l'amour qui l'habite et le hante.
Du conte de fée aux comptes de fin
Un personnage qui devient rapidement au fil des pages très charismatique, certainement pas en quête de rédemption mais qui semble s'en approcher malgré lui. L'occasion d'adapter un proverbe chinois, qui donnerait : « Il n'y a de chemin vers la rédemption, la rédemption est le chemin. »
Le chemin de Robert Goolrick est constituer d'un autre superbe roman qui nous permet d'appréhender un peu plus la mécanique Goolrick.
C'est mon coup de cœur de cette rentrée littéraire.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com