Cette fin d’année 2014 sera du nouveau marquée par la sortie des deux ténors du jeu de football, en même temps ils sont les seuls, j’ai nommé Fifa 15 et PES 2015. En tant que joueurs, nous sommes en droit de nous demander ce que EA peut apporter à cette nouvelle mouture étant donné que le jeu est, dans sa version 14, déjà bien complet. Du côté de PES, j’ai lu beaucoup d’avis disant que cette année Konami était de retour et viendrait titiller le maître Fifa sur son terrain, ce qui n’était plus arrivé depuis Fifa 10. Étant un joueur de Fifa depuis plusieurs années, j’ai voulu vérifier ces propos par moi-même.
Des nouveautés plutôt inaperçues
Selon EA, plusieurs améliorations ont été apportées à Fifa 15. On pourrait citer entre autres les gardiens nouvelle génération qui anticipe les passes et les tirs, la présence du championnat turc ou encore les améliorations du mode Ultimate Team. Mais qu’en est-il réellement?
Première chose, puisque c’est selon moi la plus grosse nouveauté, les gardiens. Ceux-ci sont censés être plus performant que dans Fifa 14, je dis bien censé car dans les faits, ce n’est pas tout à fait vrai. Si j’ai bien remarqué quelques réactions plus promptes, les gardiens me sont apparus très fébriles, relâchant souvent la balle. Pire encore, il est arrivé que le gardien capte un ballon – dans ce cas-ci venant d’un coup franc anodin – et entre dans ses cages avec celui-ci, le but de l’année.
Deuxièmement, EA se vente d’offrir de nouveaux championnat aux joueurs, enrichissant encore un plus le contenu déjà, il faut bien l’avouer, énorme. Le championnat turc est donc enfin de la partie pour le plus grand bonheur des fans. Je dis enfin car j’estime que c’est un championnat assez important et d’un bon niveau, sa présence est la bienvenue. Oui mais voilà, chez EA on ajoute quelque chose et on en prend une autre. En contrepartie, le joueur est privé du Brasileirão, le championnat brésilien. Dommage! Notons également que la licence de la Barclays Premier League est complète. Les 20 stades seront donc présents, ainsi que les chants des supporters des différentes équipes et le panneau des scores. Un très bon point.
Championnat brésilien absent de Fifa 15
Le championnat turc est de la partie
Pour terminer avec Fifa 15, le mode Ultimate Team – meilleur mode de jeu selon moi – a lui aussi été amélioré par petites touches. Il sera maintenant possible d’essayer un joueur avant de l’acheter via l’option « Joueur en prêt ». Une nouveauté plutôt bienvenue qui permettra de se faire une idée sur le joueur et surtout de savoir s’il s’adapte correctement à l’équipe. Nouveauté également, les équipes concept. Ce sont des équipes qui permettront au joueur de planifier la sienne et ainsi tester les combinaisons offertes. Ce mode prend évidemment en compte l’entièreté du catalogue de joueurs de FUT. De nouvelles légendes du football feront leur apparition dans Ultimate Team, toujours en exclu sur Xbox.
Voilà pour ce qui est de Fifa 15 et de ce que j’ai pu en voir pour l’instant. Le jeu s’annonce plutôt dans la lignée de l’épisode précédent sans révolutionner le gameplay qui je trouve stagne un peu depuis Fifa 13 mais reste très plaisant avec des reconversions offensives un poil plus rapides mais toujours des frappes un peu molles. Graphiquement, je n’ai pas noté de différence flagrantes avec Fifa 14 hormis le fait que le terrain se détériore au fil du match. Je trouve d’ailleurs que, malgré le fait qu’on soit passé à la next gen, le Ignite Engine ne tranche pas. La différence est beaucoup plus visible sur NBA 2K par exemple. L’interface d’avant match a été revue et est plus esthétique. La fiche du joueur se présente sous la forme d’une carte dotée d’un graphique affichant les caractéristiques du joueur. À noter tout de même, pour les joueurs ne possédant pas de PS4 ou de One, que le mode Club Pro sera absent des versions old gen.
Un manque partiellement comblé
Comme je l’ai dit au début de l’article, beaucoup de personnes, à commencer par la presse spécialisée, disent que les efforts fournis par Konami sont énormes et permettront à PES de revenir sur son concurrent. Après avoir joué au jeu, je suis en mesure de dire que PES s’est fortement amélioré mais le retard est bien trop grand pour être rattrapé en une année.
Première chose qui frappe, le gameplay a été entièrement revue. Je trouvais PES trop arcade par le passé, ici c’est l’inverse. Les déplacements des joueurs et la circulation de la balle sont fluides et permettent de remonter le terrain un peu plus rapidement que sur Fifa, peut-être trop rapidement. La conduite de balle semble plus réaliste avec ,selon le joueur, des accélérations et des protection de ballon plus efficaces que par le passé. Les frappes ont également été améliorées permettant de choisir la puissance et la direction de manière plus précise. En comparaison avec Fifa, les frappes sont vraiment plus puissantes. Les défenses quant à elles sont beaucoup plus adroites. On sent que l’IA a fortement évolué car les choix des joueurs en fonction de l’action, que ce soit en défense ou en attaque, sont plus judicieux.
D’un point de vue visuel, le Fox Engine fait parfaitement le boulot. La modélisations des joueurs est magnifique, point fort de PES depuis longtemps. L’ambiance des stades est bien reproduite et les effets de lumières apportent de la crédibilité à l’ensemble. Le comportement de certains joueurs est facilement reconnaissable de par leur style de jeu ou leurs réactions sur le terrain mettant en avant le retour du PES ID.
La modélisation des joueurs est une réussite. Exemple avec Rooney.
De haut en bas et de gauche à droite, Llorente, Pogba, Vidal et Tevez
Comme vous pouvez le constater, Konami n’a pas chômé et tente de proposer la meilleure expérience possible. Malgré tous ces efforts, il reste un problème de taille, c’est que Fifa fait déjà tout ça depuis des années et PES ne tente que de se remettre à niveau. Selon moi, Konami devra offrir une nouvelle expérience aux joueurs s’ils veulent faire de PES le meilleur jeu de football et ce n’est pas gagné d’avance. Autre point négatif, les licences. Pour un fan de football, prendre le contrôle des « vrais » joueurs est très important. Personnellement, jouer avec l’équipe de North London en lieu et place d’Arsenal, ça me fait franchement râler. C’est triste à dire mais on ne joue pas à un jeu de sport si on n’est pas passionné par ce sport, et donc jouer avec de faux noms d’équipes ou de joueurs, c’est un très gros problème. Même si PES s’est amélioré à ce niveau la, il est encore très loin de ce que propose Fifa.
Vous l’aurez compris, PES s’est amélioré mais Konami devra investir s’ils veulent détrôner un jour Fifa.