Chronique « Isabellae (T3) » : Entre deux coups de sabre, le temps est venu de finir sa quête…
Scénario de Raule, dessin de Gabor,
Public conseillé : Adultes, grands adolescents
Style : Samouraï / fantastique
Paru chez Le Lombard, le 29 aout 2014, 48 pages, 13,99 euros
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L’histoire
Au second tome, Isabellae et ses amis s’étaient embarqués sur un bateau pour la Chine. Mais la croisière, qui devait la rapprocher de sa soeur disparue Siuko, s’est transformée en cauchemars. L’équipage « zombifié », avait attaqué les passagers, sans épargner quiconque.
Nous retrouvons Isabellae, trois jours plus tard, à terre, qui veille sur Mashiroi. A son réveil, sa première pensée est pour Jinku. Mais le jeune homme victime lui aussi du sort de zombification, a été mis sous quarantaine.
Recueillie par madame Liang Youlai, Isabellae n’en est que plus jamais décidée à retrouver sa soeur. Elle seule, magicienne à ses heures, pourrait sauver Jinku.
Elle se met en chasse de Qiang Heng, un dangereux hors-la-loi chinois, pour se ré-argenter et reprendre la route.
Qiang heng est facile à débusquer. Au sortir d’une partie de Go, qui a mal tourné, l’assassin engage un duel avec Isabellae. Après quelques passes d’armes, il se rend à Isabellae sans plus d’explications…
Ce que j’en pense
Voici enfin la fin du premier cycle de cette BD de Samourai, signée par deux espagnols inspirés. Dans le registre « cape et épée » japonisant, teinté de fantastique, Raule et Gabor tirent parfaitement leur épingle du jeu face au mastodonte ‘Okko‘ (de Hub) ou au « Samourai » (de Di Giorgio et Frédéric Genêt).
Les deux espagnols nous offrent une version très personnelle et assez originale de ce style, suivi par de nombreux amateurs, dont votre humble serviteur.
Bien entendu, Avec ce nouveau tome de « Isabellae », vous n’échapperez pas aux combats épiques, à multiples combattants et aux duels. Avec le dessin, stylé et précis de Gabor, ça serait dommage.
C’est clair, dans cette BD, je me crois volontiers dans un film de Hong-Kong, signé Tsui Hark. Chorégraphiées et puissantes, les scènes d’action qui jalonnent l’album m’ont captivés. Pourtant « Isabellae » ne se résume pas à cela.
Dans cet épisode, Raule met un coup de frein au tout-action, après l’opus précédent horrifique, façon « histoire de fantômes chinois« . Il mélange pures scènes de combat et l’intrigue principale, à savoir la recherche de Siuko, la soeur d’Isabellae.
Moins centré que d’habitude sur le personnage charismatique d’Isabellae, Raule développe ses compagnons : Masshiroi, l’archer qui veille sur Isabellae, le singe qui apporte une note humoristique au récit dramatique et Qiang Heng, le guerrier parfait, qui rejoint la bande.
Enfin, sur la toute fin de l’album, le troisième cycle se clôt assez brutalement. Après un dernier combat épique et fantastique, l’heure est aux explications et aux retrouvailles. Le cycle est fini, mais le récit suffisamment ouvert pour enchainer sur une toute nouvelle aventure (supposée…).
Moi, je dis « vivement la suite » !
Pour résumer
Finit les « aaaahrrrrjhggglhhhhh » et les « tcchakkkk » des zombies taillés en pièce. Entre scènes d’actions et recherche de sa soeur Siouko, ce nouvel opus d’Isabellae nous laisse à peine le temps de reprendre notre souffle. Soutenu par les dessins taillés au Katana de Gabor, plongés dans des ambiances couleurs soutenues, voici un album de divertissement qui tient toutes ses promesses. Fantastique, scènes de combats virevoltantes et contexte personnel original, ce cocktail asiatique est piquant comme du gingembre, soyeux comme de la mangue !