Benoît: D'une douceur hypocrite.
Il y a eu cette caricature formidable il y a quelques années dans un journal du Canada anglais qui disait tout.
D'abord rappelons les faits:
Un entraîneur de hockey de la LNH met la tête d'un adversaire à prix dans le vestiaire avant le match car lors d'un match précédent entre les deux clubs, il a blessé leur meilleur joueur de manière douteuse. L'un des plus abrutis joueurs de son équipe répond à l'appel et casse littéralement le cou du joueur ciblé, lâchement, de dos, en fin de match, mettant un terme du geste, à la carrière de l'autre.
Vous voyez tout ça ici.
Quelques jours plus tard. Quand les vagues se sont calmées dans la tornade qui a suivi: grand numéro de cirque: l'agresseur se présente en conférence de presse en larmes en disant: "Ce n'est pas ce que j'avais l'intention de faire".
Naît la caricature qui dit tout.
Dans la première case: un homme et son parapluie et un autre homme devant lui. Tous deux attendent pour traverser la rue à une intersection.
Deuxième case: L'homme au parapluie s'en sert soudainement pour frapper l'autre devant et le massacrer au sol à coup de parapluie.
Troisième case: L'homme au sol est dans le pire des état, celui au parapluie verse quelques larmes en disant : "That's not what I meant to do".
Cette caricature, aux impacts directs moins graves, s'appliquerait tout à fait au placide ministre de l'éducation Yves Bolduc.
Tout d'abord en juillet, on apprenait qu'il avait bien tenté de fourrer le système en bon libéral dans ses fonctions de médecin.
Pour toute explication, Bolduc a expliqué qu'il était un bourreau de travail (une machine, oui). Comme aveu de culpabilité, il a promis de tout remettre l'argent encaissé (vous pouvez lire le mot illégalement ici). Il a même promis d'en remettre davantage que ce qu'il avait alors gagné.
Si ce n'est pas de la réinsertion sociale réussie ça, pour un ripoux...
On a réclamé sa tête chez les partis d'oppositions et il est vrai que des ministres ont perdu leur emploi pour moins que ça. Mais Bolduc a rosé des joues, c'est tout. Il s'est même trouvé deux docteurs de son propre parti (dont le chef) pour le défendre.
On reconnaît les fruits à son arbre.
Puis, le ministre de l'éducation devant justifier pourquoi il a dit que si les commissions scolaires coupaient dans l'achat de livres, aucun enfant n'en mourrait, s'est enlisé davantage dans la bêtise en jurant qu'il adorait les livres et qu'il était même allé dans une librairie la veille...
Pour finalement lâcher la tristement simplette phrase qui allait sceller le bonhomme dans la niaiserie absolue: "Ce n'est pas ce que je voulais dire, les mots ne reflètent pas ma pensée".
Ils nous as promis d'avoir l'air d'un vrai ministre de l'éducation si tout le monde fait semblant d'y croire...
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Claude: Sot, Imbécile.
John Baird salue le cessez-le-feu et exhorte le Hamas à la démilitarisation.
Mais il ne glissera pas un mot sur les excès de la colonisation illégale depuis 2005.
Baird ne voit le mal que d'un côté. Il tweet le 8 juillet dernier: Le nouveau gouvernement palestinien doit appliquer son autorité à Gaza et faire cesser tout de suite les tirs de roquettes du Hamas sur Israël.
Quelques jours plus tard, 23 palestiniens sont tués à Gaza, 17 civils, 5 enfants, 2 blessés en Israël. Silence de la part de Baird.
Quand le rapport des Nations Unies condamnent les répliques Israéliennes, jugées démesurées, Baird tweet aussitôt qu'il condamne le rapport des Nations Unies.
Le 12 juillet les morts se chiffrent à 120 chez les Palestiniens. Baird n'en glisse pas un mot, il relaie le discours de "son ami" l'ambassadeur Ron Prosor.
Et il jappe contre la Hamas obssessivement jusqu'au 23 juillet.
Là, peut-être que quelqu'un de son gouvernement lui a tapé sur l'épaule afin de lui dire que les morts se comptaient autour de 650 chez les palestiniens et de 15 soldats, 3 adolescents civils, chez les Israéliens.
Qu'il devenait indécent de sa part de continuer de taper sur le Hamas comme il le faisait sans discrimination aucune.
La gravité est le bouclier des sots disait Montesquieu.
C'est aussi vrai pour les cochons comme John Baird.