Pour les lecteurs nouveaux de plus en plus nombreux qui nous rejoignent sur ce blog, il n’est pas inutile de rappeler la nature et les propriétés de cette substance que nous avons nommé « prématière ».
Tout d’abord, pourquoi avoir choisi cette appellation de prématière ? Notre premier souci fut de nous démarquer assez radicalement de l’ancien éther qui nous renvoyait à la préhistoire de la physique moderne et que la relativité avait définitivement écarté. D’autant que l’éther était conçu comme une substance extrêmement fluide et ténue alors même que notre prématière possède les propriétés radicalement inverses d’extrême rigidité. Il fallait ensuite établir un lien de continuité avec la matière, puisque celle-ci en procède, qu’elle en est issue et qu’elle doit y retourner. Cela suppose que cette matière soit un composé de prématière qu’elle conserve puis qu’elle restitue une fois réduite en rayonnements pour se fondre à nouveau dans cette substance de l’espace. En effet, pour éviter une génération spontanée de la matière comme surgissant du néant, il est indispensable que celle-ci ait un lieu et une substance d’origine dont elle procède par un changement d’état
Mais il fallait également donner un statut d’objet physique réel aussi bien au photon qu’aux ondes EM. En effet, nous avions constaté un curieux vide ontologique : ondes et photons existaient bien mais étaient composés de « riens ». Bien que différents de la matière et se comportant comme des objets physiques on les traitait comme de la « pure énergie », des êtres éthérés surgis de nulle part et retournant à leur néant originel. Il a bien fallu leur attribuer une substance constitutive qu’est la prématière pour leur donner un statut de réalité. De cette façon, nous pûmes établir un continuum réversible d’états différents à savoir : prématière<>ondes<>photon<>matière.
Comme on le constate, si la prématière n’était pas, il faudrait l’inventer pour donner sa cohérence à toute notre cosmophysique. Cependant, si l’existence de cette prématière peut sembler évidente, pourquoi rencontrons-nous autant de résistance à sa reconnaissance ? Nous laisserons de côté le conservatisme naturel d’une communauté scientifique pour nous attacher à deux difficultés majeures tenant aux propriétés de cette substance. Tout d’abord, elle « n’existe pas » au sens habituel que nous donnons à ce terme puisque – totalement continue – elle ne peut être saisie « en tant que telle », être isolée et faire l’objet d’une expérience directe comme on l’a cru pour l’éther avec les expériences de Michelson et Morley. Deuxièmement, elle doit concilier deux propriétés qui sont incompatibles pour la matière à savoir la grande fluidité pour permettre la circulation des corps et l’extrême rigidité pour engendrer des ondes se propageant à la vitesse inouïe de 300.000 km/s. Nous avons démontré longuement que cette apparente contradiction n’en est pas une et que tout au contraire cette double propriété est ce qui manifeste la totale originalité de la prématière qui la distingue radicalement de la matière.
Ainsi, alors même que la physique officielle s’attarde à imaginer des êtres physiques fantomatiques aux propriétés abracadabrantes elle passe à côté de ce qui lui est le plus proche, le plus évident, le plus facilement démontrable. « Découvrir » cet autre que la matière qui nous environne de partout, si proche et pourtant indécelable par nos sens, constituerait une véritable révolution en physique.Cependant, on ne peut s’empêcher de ressentir un certain malaise d’homme-de-la matière à fonder le Tout de l’univers sur une telle substance dont nous imaginons seulement l’être-existant sans jamais pouvoir la saisir « en tant que telle ».