Si comme moi, vous êtes parties en vacances en juin, et ne prévoyez pas de partir avant septembre, ou de ne pas partir du tout, alors vous vous reconnaîtrez peut-être dans les petits tracas du quotidien subis par celles qui passent leur été à Paris.
-Prendre les transports en commun : Il est convenu que prendre les transports en commun à Paris n’est pas une partie de plaisir pour la plupart des gens qui les empruntent. Inutile de vous faire un topo, mais je vais vous le faire quand même : Imaginez-vous deux minutes enfermée dans un wagon sans climatisation, en heure de pointe, bercée par les effluves nauséabondes d’un voisin en sueur à votre gauche, un enfant qui vous hurle dans les oreilles à droite, une poussette qui vous piétine les orteils en bas, et d’un « charmant » jeune homme qui vous fixe du regard comme si sa vie en dépendait (genre s’il arrête de vous fixer, il explose), tout cela dans une moiteur tropicale à faire pâlir d’envie la fille de la publicité pour Tahiti Douche (oui celle qui danse sous une cascade)
-Se maquiller, se coiffer, se doucher ET prendre les transports en commun (ou : qui a idée de faire travailler les gens lorsqu’il fait plus de 25 degrés): Si vous avez survécu aux transports en commun, il n’est pas aussi sûr que votre brushing du matin ou votre maquillage aient aussi bien vécu le
-Essayer de bronzer pour avoir bonne mine. Deux solutions s’offrent à vous :
A) Trouver un bout de pelouse dans un parc pour prendre le soleil. Toute personne qui habite à Paris saura qu’il est aussi facile de poser son seyant sur un carré d’herbes fraîchement coupés en plein Paris que trouver une place en terrasse au soleil. A moins de venir à 9h du matin planter sa tente, ou d’assumer que votre voisin de pelouse puisse entendre vos ébats de la veille avec votre voisin de métro (tant qu’à faire).
B) Faire des UV. A vous les joies du bronzage artificiel et orange. Il sera certainement plus difficile de faire croire aux autres que vous revenez d’un séjour à Saint-Barth que de leur faire croire que vous vivez une folle histoire d’amour en ce moment-même avec Casimir. On vous laisse choisir.
-Subir les remarques relous du reste du monde : En font partie : Ben alors tu prends pas de vacances ? Tu pars quand ? T’as l’air fatigué en ce moment, tu devrais prendre des vacances ; Pourquoi tu pars pas ? J’ai passé de superbes vacances tu sais (ça me fait une belle jambe) ; Alors il fait beau à Paris ? J’aurais bien voulu rester plus longtemps (personne ne t’a obligé à revenir hein). Là par contre j’ai la solution miracle : un « Ta gueule »bien placé vaut bien mieux que deux tu l’auras (ben quoi, on n’est pas EN PLUS obligé d’être gentil et compatissant). HASHTAG aigrie. -Et enfin, le plus difficile dans tout cela, c’est l’ATTENTE. Attendre que ton tour arrive enfin (la routourne va vite tourner dixit Ribéry) ; attendre que tes potes rentrent de vacances ; attendre les transports en commun qui ont pris leurs horaires d’été ; attendre que ton hâle progressif se mette à progresser ; attendre qu’une place en terrasse se libère ; attendre que le mois d’août arrive et que tout le monde déserte la ville. Car oui, il y a parfois du bon en été, on a le temps d’attendre.
Je porte une jupe, un t-shirt et des sandales Zara, un kimono H&M et une pochette Asos.