Si comme moi, vous êtes nés dans les 90s’, alors vous avez sans doute connu la naissance de la télé-réalité, à grand renfort de Loana et Jean-Edouard qui batifolaient dans la piscine. Vous étiez naïve, vous ne saviez pas que la télé-réalité était le mal, vous étiez trop occupée à remplir votre skyblog de montage Blingee (tiré du nom du fait qu’ils étaient tellement clinquants que même un bigleux pouvaient les voir nettement). Puis un jour, vous vous êtes rendus compte que c’était n’importe quoi, surtout quand Michael Vendetta s’est imposé comme un peu le roi de ce royaume. Mais c’était sans compter sur la télé-réalité qui s’est rappelée à vous, en un combo de la mort ultime, puisqu’elle proclama ce jeune garçon gagnant de l’émission la Ferme Célébrités (rien que ça). De cette époque fameuse, il ne reste pas grand-chose (et heureusement), si ce n’est cette phrase charmante prononcée par un certain David Charvet (oui oui, le mec en short de bain rouge dans Alerte à Maliboobs), après s’être fait agressé par le petit Vendetta, qui le targait d’être has been. Ce à quoi donc notre Charvet national répondit « Je préfère être has been que never been ». Voilà, je vous laisse méditer là-dessus.
Je ne suis pas peu fière de ce magnifique aparté complètement WTF pour introduire mon sujet du jour, les tendances.
On le sait, les tendances rythment la mode. Mais quand bien même elles soient assez cycliques (il n’est pas rare de voir quelque chose de complètement démodé redevenir à la mode dix ans après), certaines finissent définitivement dans les tiroirs de la Fashion Police, pour ne jamais en ressortir. Alors que dire ? Les tendances rythment la mode, mais être à la mode imposent-ils de suivre les tendances ? Quand on voit que l’une des plus grandes icônes, Kate Moss, ne se parent que d’intemporels, on a du mal à situer le concept d’ « être à la mode ».
Quand on sait que les feux leggings s’arrêtant à mi-mollet ont été à la mode… Que se disent-ils ? On préfère être has been que never been ?
J’avais tendance il fut une époque à suivre les tendances comme une folle : si la couleur de la saison était le prune, alors je me faisais une session shopping en quête de ce Graal. Bon, je gardais quand même mon mot à dire dans l’histoire, hors de question de porter une coupe ou un vêtement que je n’aimais pas sous prétexte qu’il correspondait à la tendance, mais je faisais en sorte d’avoir en ma possession le dernier truc à la mode.
Alors que maintenant, c’est tout le contraire : je n’achète pratiquement que des basiques qui :
1 -ont l’avantage d’aller avec TOUT. Fini les « je n’ai rien à me mettre ».
2 -ne se démode pas. Bonjour les économies.
3 -ne me foutent pas la honte quand je regarde mes photos trois ans après (rapport au fait que certains vêtements, une fois la tendance passée, ne sont pas du tout assumables).
Et vous, quel est votre rapport à la mode ?
Je porte une robe, un trench et des sandales Zara, une ceinture Asos, et un sac Louis Vuitton.