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Le mental en vacances avec Davina Delor

Publié le 26 août 2014 par Eric Acouphene

La méditation, on en fait toute une histoire. Mais en réalité, nous méditons tous déjà ! Cependant, absorbés que nous sommes par nos pensées et nos projets, dans nos journées très denses, nous occupons notre esprit avec mille autres choses telles que les enfants, le travail, les amis... Tout cela nous projette vers l’extérieur, mais nous n’avons pas souvent l’occasion de susciter la rencontre de soi à soi, car nous agissons par réflexe au lieu de prêter attention à chaque instant. Or la méditation, ce n’est rien d’autre que de la concentration... mais pas dans la tension. Méditer, c’est offrir des vacances à son mental.

Comment commencer ? En faisant de nos moindres gestes quotidiens une leçon.
Le mental en vacances avec Davina DelorPar exemple, en lavant la vaisselle : savourer l’instant, prendre conscience que je suis en train de faire quelque chose d’utile. Je rends propres des assiettes et ce mouvement de concentration sur un geste anodin peut devenir le support même de ma méditation. Si je regarde ma vie, j’y vois beaucoup de négatif, des erreurs, des regrets. Et pourtant, il est possible de nettoyer mon esprit de toute cette négativité, de le rendre brillant et immaculé comme de la porcelaine. La vaisselle me donne une leçon et peut devenir mon support pour me régénérer : raviver la joie et la brillance en moi.

Je vais nager dans un lac ou dans la mer. J’ai d’abord une sensation de fraîcheur sur ma peau, c’est froid et je voudrais reculer. Mais je décide que le résultat vaut ce passage par l’effort, par l’entrée dans l’eau fraîche, cela vaut la peine de franchir un cap pour que ma peau bientôt, sous l’effet de l’exercice, se réchauffe. Comme mon mental, mon corps à travers les mouvements se détend, mes douleurs et mes tensions s’apaisent. Je peux alors rendre grâce pour cette nouvelle sensation douce et agréable. C’est aussi cela, l’esprit des vacances, cet apprentissage du quotidien.

En sortant de l'eau enfin, je peux marcher en conscience sur le sable ou l'herbe mouillée, au contact des sensations de mes pieds sur le sol et je peux simplement me réjouir d’être en vie et rendre grâce pour cette énergie. Personne n’a pour mission de changer le monde mais moi qui suis en bonne santé, qui nage, marche... je peux profiter de cette grâce pour accomplir encore quelque chose d’utile et orienter mon esprit vers cette personne amie qui est malade. Aller vers elle avec ma joie de ce moment. Chaque instant peut m’offrir un sujet à méditer. Nul besoin de partir ailleurs, c’est là où je me trouve, au sein des bruits du monde, que je vais pouvoir méditer ou prier. Ce n’est pas de la religion, juste de la vie humaine.


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