Comme toutes les années, sans exceptions, un peu avant le déferlement des romans de la rentrée littéraire de septembre, on trouve dans les rayons des librairies, le dernier Amélie Noth
Il fut un temps où je me jetais dessus avidement, sûre de passer un très bon moment de lecture. Bien que j’aie été souvent déçue ces dernières années, j’ai tout de même eu envie de découvrir ce petit roman, parfait pour une fin de vacances. Le titre m’a intriguée me rappelant Pétronille et ses 120 petits, album que j’aimais tout particulièrement enfant. Mais je m’égare…
Comme pour beaucoup de ses textes, la lecture fut brève. On retrouve des thèmes déjà abordés plusieurs fois dans son oeuvre : le champagne, l’ivresse, le thème du double, la figure de l’artiste. Et justement, c’est cet écho trop marqué qui m’a laissée sur ma faim.
Et toujours cette frontière ténue entre l’autobiographie, l’autofiction et la fiction tout court. Alors certes, c’est intéressant. Mais pourquoi ne pas aller plus loin ? Pourquoi écrire une fin sur le même principe que Robert des noms propres ? Tisser des échos, entretenir l’intertextualité, créer une oeuvre cohérente ? Si j’en comprends le principe, j’avoue rester un peu sceptique.
Comme dans ce texte écrit il y a quelques années, Amélie Nothomb revient sur un artiste qu’elle affectionne tout particulièrement. Cette fois, ce n’est pas la chanteuse Robert mais une jeune femme à l’allure garçonne qui écrit des romans. Amélie Nothomb, la narratrice, l’a rencontrée alors qu’elle cherchait une convigne, comprenez compagne de beuverie version luxe.
J’ai apprécié ce jeu proposé au lecteur, trouver l’identité de cette romancière cachée. Internet aidant, la recherche ne m’a pas pris bien longtemps mais la stratégie du mystère a fonctionné, me donnant l’envie d’aller découvrir les textes de cette jeune femme. En cela, le pari est tout à fait réussi.
Même si je n’ai pas été follement emballée, j’avoue avoir souri plus d’une fois voire même ri à plusieurs passages notamment lors de l’épisode avec Vivienne Westwood. Les pages faisant l’éloge du champagne sont assez belles et donneraient presque envie d’ouvrir une bouteille même si l’on n’aime pas (ô sacrilège !) ce breuvage doré.
Amélie Nothomb, Pétronille, Albin Michel, Août 2014