Réalisé par: James Demonaco
Avec: Frank Grillo, Carmen Ejogo…
Durée: 1h43
Genre: Horreur/Thriller
Date de sortie cinéma: 23 Juillet 2014
Interdit aux moins de 12 ans
Speech
Leo, un homme sombre et énigmatique, brigadier de police, est hanté par la disparition de son fils. S’armant d’un arsenal offensif et défensif, cet homme possédé est résolu à se purger de ses démons. Eva, une mère célibataire tentant tant bien que mal de joindre les deux bouts, et sa fille adolescente Cali vivent dans un quartier défavorisé et n’ont pas les moyens de s’offrir une bonne protection. Quand une poignée de «purgeurs» masqués pénètrent chez elles et les capturent, elles n’ont d’autre choix que de s’en remettre à leur libérateur fortuit, Leo.
Au détriment de sa mission de vengeance «autorisée» contre celui qui a porté préjudice à sa famille, Leo, témoin de l’enlèvement d’Eva et Cali, ouvre le feu sur leurs agresseurs alors que Shane et Liz, un couple sur le point de se séparer, sont les victimes d’un acte de sabotage sur leur voiture à quelques minutes seulement du début de la Purge. Trouvant refuge dans le véhicule blindé que Leo a laissé ouvert pour porter secours à Eva et Cali, Shane et Liz s’allient alors à eux pour tenter de se défendre contre ceux qui ont la ferme intention d’exercer leur droit à la tuerie. Alors que ces cinq nouveaux alliés sont poursuivis à travers la ville, dans un sinistre jeu de «tue-moi ou je te tue» effaçant la frontière entre vengeance sponsorisée et justice humaine, tous sont amenés à remettre en question tout ce que leurs dirigeants leur ont toujours prôné.
Critique
Si le 1er opus jouait la carte du huit clos, ce 2ème volet ouvre de nouvelles perspectives en se déroulant en plein cœur de la Purge. Rappelons que cette Purge a lieu dans une Amérique soucieuse de voir son taux de criminalité baisser. Chaque année tout bon citoyen a le droit de libérer la bête qui sommeille en lui en se défoulant sur autrui ou en cherchant vengeance.
C’est donc dans les rues en proie à cette violence animale que le réalisateur choisit de placer l’action de cette suite aux ambitions malheureusement bien surestimées.
Trois destins vont se croiser pour finalement se retrouver et tenter de survivre ensemble et c’est une nuit agitée qui attend notre petit groupe. De guet-apens en refuge familiale pas très net, le destin va s’acharner sur nos protagonistes qui vont devoir user de leur instinct de survie jusqu’à l’os.
Bien plus rythmé que le 1er opus, American Nightmare 2 ne parvient cependant pas à aller jusqu’au bout de son idée. Scènes de violence aseptisée et carnage bisounours, James Demonaco oublie d’oser, préférant s’arrêter à un spectacle pour ménagères en manque de sensations fortes.
L’idée de mettre en marche un groupe de révolutionnaire était bonne mais là encore, cette suite montre ses limites en peinant à exploiter cette "anarchie". En se concentrant sur les survivants, Demonaco oublie d’apporter du corps à son scénario préférant l’efficacité de l’action au maniement des méninges.
Un choix discutable mais qui nous vaudra tout de même quelques bons moments de tension d’une efficacité redoutable. Au final, on assiste à une série b qui tient la route à défaut de nous en mettre plein le cerveau. Différent du premier opus, ce second volet nous offre un panel différent de cette violence qui peine à se déchainer totalement. On aurait aimé un mix entre la réflexion du 1er et le rythme acharné du 2ème, en espérant qu’un 3ème opus pourra enfin le faire.
Cette seconde purge, bien loin de l’aspect traditionnel du 1er volet, fait plaisir à voir. Bien plus rythmée que son prédécesseur, American Nightmare 2 immerge les spectateurs dans l’enfer de la purge. Un enfer qui reste tout de même bien loin des flammes sous-exploité par un scénario à grand spectacle. Un peu plus de réflexion pour la suite, et on aura enfin un volet digne de ce nom.
Votre dévoué Freddy