Charles Eloy
Sziget Festival à Budapest en Hongrie : troisième jour.
La sieste a duré plus de trois heures et je suis arrivé un peu plus tard au festival. J’avais pris la précaution de passer un spray de crème solaire sur le visage et les bras.
Le talentueux chanteur et compositeur JAKE BUGG était en concert avec des chansons folk-rock, blues ou country franches et honnêtes. Il alternait entre la guitare électrique et la guitare acoustique avec des sons puisés dans le répertoire des années septante et quatre-vingts. Sa génération a pu découvrir la musique des décennies précédentes avec des références comme BOB DYLAN, DONoVAN, JIMI HENDRIX, THE BEATLES .
Tout comme NOEL GALLAGHER, ex-membre et compositeur principal du groupe OASIS, JACK BUGG n’invente rien, il parvient à recycler d’une manière originale une musique caressante à l’oreille. Sa gueule d’ange et son flegme britannique l’ont bien aidé à plaire au public cet après-midi.
Les festivaliers ayant fait la choix de la nouveauté ont trouvé leur bonheur sous le chapiteau indie AB38. Le groupe belge GIRLS IN HAWAII, composé exclusivement d’hommes, a débuté la série des concerts. La balance n’était pas idéale avec des réverbérations et distorsions fréquentes. Des puissants ventilateurs propulsaient de l’air évacuant la chaleur produite par les rayons du soleil frappant le chapiteau et les festivaliers venus en grand nombre pour les (re)découvrir. Un réel effort d’écoute s’avérait nécessaire pour distinguer le jeu aérien des compositions dans ce vacarme sonore.
Malgré ces conditions, loin d’être optimales, GIRLS IN HAWAII a géré la situation. Après un silence radio durant deux ans suite à la disparition tragique du batteur en 2010, GIRLS IN HAWAII a démontré qu’il reste un groupe indie ayant le potentiel et l’inspiration de se réinventer.
Retour sur la scène ouverte du Main Stage où se produisait le groupe alternatif américain
IMAGINE DRAGONS, originaire de Las Vegas et jouant dans un créneau similaire à celui de COLDPLAY.
Leur univers se reposant sur les compétences des musiciens multi-instrumentistes nous attendait.
Le vocaliste DAN REYNOLDS a incontestablement contribué au succès du concert en créant une énergie contaminante, jouant diverses percussions avec une couleur world. Il a électrifié l’audience en prenant un bain de foule.
Une partie des activités du festival était consacrée à des événements. A 19 heures, c’était la fête des drapeaux qui symbolisait l’esprit de liberté et cette année l’accent était mis sur les 25 ans de la chute du mur de Berlin en 1989. Dix mille drapeaux ont flotté au-dessus de la tête des spectateurs.
Placebo était le concert attendu de la soirée. Les dames âgées d’un trentaine d’années à l’écoute de mélodies sombres se retrouvaient au premier rang. Le chanteur-guitariste BRIAN MOLKO dont la voix est reconnaissable a présenté brièvement le groupe « We are PLACEBO, a band from London, England ». BRIAN MOLKO a changé régulièrement de guitare afin d’utiliser une palette de sons appropriée aux chansons.
Hormis le batteur STEVE FORREST et la bassiste STEFAN OLSDAL, membres officiels de PLACEBO, les deux musiciens additionnels dont la fidèle FIONA BRICE, claviériste, violoniste, compositrice et arrangeuse pour orchestre, pleine de charme, ont apporté leurs talents à l’ensemble.
Une partie de la setlist reprenant les titres suivants: Battle for the sun, Special needs, Song to say goodbye, The bitter end.
Fin du troisième jour, les pieds fatigués, mais l’esprit toujours présent.
Charles.