genre: fantastique, aventure, heroic fantasy
année: 1979
durée: 1h40
L'histoire: Le tyran magicien Alquazar apprend des forces du mal auxquelles il a vendu son âme comment devenir le maitre du monde. Mais le jeune Majeed et le prince Hasan veillent.
la critique d'Alice In Oliver:
L'air de rien, Kevin Connor fait partie de ces réalisateurs connus et spécialisés dans les série B et les productions destinées à la télévision (donc les téléfilms). On lui doit, entre autres, From Beyond The Grave, Le Sixième Continent, Centre Terre Septième Continent, Les Sept Cités d'Atlantis, ainsi que plusieurs séries télévisées, notamment Cosmos 1999 et Pour l'Amour du Risque.
Kevin Connor est donc un véritable touche-à-tout, même s'il s'est surtout spécialisé dans les registres de la science fiction et du fantastique. Preuve en est avec Le Trésor de la Montagne Sacrée, réalisé en 1979.
Au niveau de la distribution, le long-métrage réunit Christopher Lee, Oliver Tobias, Milo O'Shea, Emma Samms, Peter Cushing, Capucine et Mickey Rooney. On ne sera pas surpris de retrouver ici le célèbre Christopher Lee, qui campe à nouveau le bad guy de service.
L'interprète retrouve un autre acteur qu'il connaît bien, Peter Cushing, qui a lui aussi sévi dans de nombreux productions réalisées par la société Hammer. Au niveau de son style et de sa tonalité, Le Trésor de la Montagne Sacrée mélange plusieurs styles: l'aventure, le fantastique et l'heroic fantasy.
Finalement, Le Trésor de la Montagne Sacrée pourrait s'apparenter à un curieux mixe entre Le Voleur de Bagdad, Sinbad et Centre Terre Septième Continent (que j'ai déjà cité). Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS !
Le tyran magicien Alquazar apprend des forces du mal auxquelles il a vendu son âme comment devenir le maitre du monde. Mais le jeune Majeed et le prince Hasan veillent. En l'occurrence, le prince Hasan accepte d'accomplir une quête pour le compte du calife Alquazar, en échange de la main de la belle princesse Zuleira.
Accompagné de Khasim, le fourbe laquais d'Alquazar, et du jeune mendiant Majeed, Hasan se rend en tapis volant sur une île imaginaire et périlleuse, à la recherche de la rose d’Elil, fleur de la miséricorde. Le Trésor de la Montagne Sacrée est avant tout un hommage aux séries B des années 1960, une époque bénie pour de nombreuses productions fantastiques.
Indéniablement, Le Trésor de la Montagne Sacrée est un film sympathique, qui flirte parfois avec l'univers du nanar. Mais attention, Le Trésor de la Montagne Sacrée n'est pas non plus un mauvais film, même s'il a bien souffert du poids des années.
Le long-métrage de Kevin Connor se révèle plutôt généreux en terme d'aventure et de rebondissements. Hélas, et c'est aussi son plus gros défaut, Le Trésor de la Montagne Sacrée se révèle peu surprenant dans l'ensemble et possède un sérieux air de déjà-vu.
Le scénario est donc archi prévisible. Finalement, c'est l'ambiance volontairement kitsch, ringard et exotique qui sauve ce film d'un ennui poli. Au niveau de l'interprétation, pas grand chose à signaler non plus. Oliver Tobias incarne un héros assez insignifiant. Seul Christopher Lee, dans la peau habituelle du méchant de service et en mode cabotinage, tire son épingle du jeu.
Bref, Le Trésor de la Montagne Sacrée ressemble à une sorte de fourre-tout filmique aux multiples références. Certes, ce divertissement naïf se laisse regarder sans déplaisir, mais il s'adresse avant tout aux fans acharnés du genre. Les autres sont donc priés de passer leur chemin...
note: 10/20