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Une piste pour désamorcer l'allergie au lait de vache

Publié le 26 août 2014 par Santelog @santelog

ALLERGIE au LAIT de VACHE: Une piste pour la désamorcer  – PLoS ONEC’est une allergie fréquente qui touche 2 à 3% des enfants et, avec une prévalence moindre, certains adultes. L’allergie au lait de vache révèle un de ses mystères avec cette étude de scientifiques de l’Université de Vienne, qui identifient ce qui fait le caractère allergène du lait : Une protéine spécifique, la bêta-lactoglobuline, capable d’initier l’allergie. Mais lorsqu’elle est chargée en fer, la protéine devient inoffensive. Ces travaux sur l’allergie, publiés dans la revue PLoS ONE, ouvrent ainsi une nouvelle voie thérapeutique.

L’allergie au lait est souvent confondue avec l’intolérance au lactose. Cependant, ce sont 2 mécanismes totalement différents, expliquent ces chercheurs. Les personnes souffrant d’intolérance au lactose ne digèrent pas le lactose en raison de niveaux insuffisants d’une enzyme appelée lactase. Dans le cas de l’allergie au lait de vache, c’est le système immunitaire qui répond violemment aux protéines de lait avec ses anticorps IgE.

ALLERGIE au LAIT de VACHE: Une piste pour la désamorcer  – PLoS ONE
Dans l’allergie au lait, le système immunitaire initie la production de lymphocytes Th2 qui contribuent à la production d’anticorps IgE en réponse aux protéines du lait, ce qui constitue une réaction allergique. Cette réaction peut provoquer un gonflement de la bouche et des muqueuses, de la diarrhée, des démangeaisons, et dans quelques cas un choc allergique.

La bêta-lactoglobuline, qui appartient à la famille des protéines lipocalines, est l’un des allergènes les plus fréquents du lait. Les molécules de lipocaline possèdent des poches en mesure d’accueillir des complexes de fer. Le fer se lie à la protéine par des chélateurs du fer nommés «  sidérophores  » (Visuel ci-contre). Les chercheurs montrent ici que les protéines de lait sans fer et sans sidérophores contribuent à activer les lymphocytes Th2 et donc, indirectement, à stimuler la production d’anticorps IgE. Le patient développe alors une réaction allergique au lait.

L’idée serait donc de pouvoir charger en fer les protéines de lait. Mais comment élever les vaches ou transformer leur lait pour pouvoir opérer ce chargement en fer ? D’autant que les lipocalines existent chez tous les mammifères…

Source: PLoS ONE August 12, 2014 DOI: 10.1371/journal.pone.0104803 The Major Cow Milk Allergen Bos d 5 Manipulates T-Helper Cells Depending on Its Load with Siderophore-Bound Iron


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